Le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales, Pr Stanislas Ouaro et le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Pr Alkasoum Maïga ont animé un point de presse, le jeudi 18 mars 2021 à Ouagadougou sur les réformes en cours dans le système éducatif.
Le gouvernement veut lever les incompréhensions autour des réformes en cours dans le système éducatif et qui suscitent des mouvements d’humeurs au sein des établissements scolaires. Le ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN), Pr Stanislas Ouaro et le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Pr Alkasoum Maïga ont co-animé, un point de presse le jeudi 18 mars 2021, à Ouagadougou, sur les réformes dans leur département et particulièrement sur l’organisation du BEPC et du Baccalauréat, sujets actuels de polémiques. Le ministre en charge de l’éducation nationale a indiqué à ce propos, que trois innovations majeures figurent dans le projet de décret portant organisation de l’examen du Brevet d’études du premier cycle (BEPC). Il s’agit, a-t-il cité, de l’organisation de l’examen du BEPC par les directions provinciales en lieu et place des directions générales, d’une institution d’une commission d’Education physique et sportive (EPS) en lieu et place de jurys pour l’administration des épreuves d’EPS et la suppression des deux sujets au choix pour un sujet unique en histoire-géographie et en Sciences de la vie et de la terre (SVT). Concernant le deuxième point d’achoppement, la « dévalorisation » du Baccalauréat, les deux ministres rassurent. Pour eux, la réforme en cours s’inscrit dans une démarche administrative qui n’aura pas d’impact négatif sur la qualité du diplôme. De l’avis du ministre Ouaro, cette réforme émane des états généraux de l’éducation tenus en novembre 1994 à Ouagadougou qui recommandent la création d’une structure unique d’organisation des examens et concours du ministère des Enseignements secondaires et de la Recherche scientifique de l’époque. Plus de deux décennies, a-t-il poursuivi, le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a, dans son programme de société, décidé de l’arrimage du BAC comme diplôme terminal du secondaire au ministère en charge de l’éducation.
« Les modalités d’accès à l’Université ne connaîtront pas de changement »
Cette option vise à s’inscrire dans un schéma d’uniformisation de notre système éducatif aux normes des pays de l’UEMOA. Dans ce sens le Mali, le Bénin et la Côte d’Ivoire présentent déjà un modèle d’organisation du BAC assuré par le ministère en charge de l’enseignement secondaire, a relevé le ministre Ouaro. Toutefois, il a précisé que la session de 2021, le BAC sera organisé par le ministère en charge de l’enseignement supérieur. « Des rencontres d’échanges et de réflexion seront organisées en vue de réussir l’organisation de l’examen par le MENAPLN pour la session de 2022 », a-t-il ajouté. Au sujet de la préoccupation des journalistes sur les rumeurs de suppression du second tour au niveau du BEPC et du BAC, le ministre Maïga a été formel. « Il n’est pas question de supprimer les seconds tours pour les deux examens », a-t-il déclaré. Nous sommes en train de nous conformer aux critères de l’UEMOA et la suppression du second tour au BEPC et BAC n’y figure pas, a-t-il justifié. Quant aux inquiétudes liées au fait que les bacheliers issus de l’organisation de l’examen par le MENAPLN n’auront pas tous accès aux universités publiques, le ministre Alkasoum Maïga se veut rassurant. « Les modalités d’accès à l’Université ne connaîtront pas de changement. Les bacheliers pourront continuer à s’inscrire sur la plateforme CAMPUS FASO pour les différentes orientations sans qu’un concours ne soit organisé à leur endroit », a-t-il confié.
Abdoulaye BALBONE