Reprise des cours « Pas question d’envoyer un élève à l’école sans masque », Rémis Dandjinou

L’hebdomadaire Conseil des ministres s’est tenu le mercredi 6 mai 2020 sous la présidence du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. La lutte contre le COVID-19 a dominé les travaux.

La lutte contre le coronavirus a été l’un des points phares abordé par le conseil des ministres du mercredi 6 mai 2020. Ainsi, le ministre de la Santé, Pr Claudine Lougué, a présenté au conseil les axes sur lesquels travaille actuellement son département dont le plus important est l’accentuation de la surveillance. « Sur ce point, le gouvernement a mis en œuvre une recherche active depuis le 30 avril dernier qui concerne les cas contacts, suspects et les populations cibles a maladie chronique susceptible d’avoir des risques de mortalité », a indiqué le ministre de la Communication et des Relations avec le parlement, Porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou. Il a poursuivi que le ministre Lougué a également présenté les éléments de prise en charge psychologique des soignants et des patients qui sont en train d’être mise en œuvre ainsi que le dispositif de réception des plaintes au niveau du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Tengandogo. De plus, a précisé le ministre Dandjinou, la cheffe du département de la Santé a mentionné qu’il y a une identification dans chaque CHR d’un espace pour la prise en charge et le confinement de malades du Covid19. L’effort est en train d’être fait, a laissé entendre le porte-parole du gouvernement, pour que les structures de soins privés soient intégrées dans le dispositif de prise en charge. « C’est déjà le cas à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso et cela doit se vulgariser dans l’ensemble du territoire national », a-t-il déclaré. Toujours dans le cadre de la lutte contre la pandémie, il a fait savoir que le compte riposte COVID-19 au Trésor public a reçu, à la date du 6 mai 2020, la somme d’un milliard 773 millions 228 718 F CFA. Une somme qui, a-t-il rappelé, devrait servir à financer les actions entrant dans le cadre de la lutte contre la maladie. Toujours concernant le coronavirus, le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales a fait le point au conseil, du plan de riposte pour la continuité du système éducatif. Il a présenté les activités prévues et dressé le bilan des rencontres d’information et d’échanges avec non seulement les acteurs et les partenaires du monde éducatif mais également les responsables religieux et coutumiers pour présenter le processus qu’il a mis en œuvre. « Le conseil a instruit que les éléments essentiels que sont la mise à disposition des masques pour les enseignants, le personnel administratif et les élèves ainsi que les éléments de distanciation et de lavage de mains soient mis en place avant la reprise des cours », a soutenu le ministre de la Communication. Le conseil s’est, en outre, réjoui de l’effectivité de la rentrée administrative qui a tout de même eu lieu dans des conditions différentes en fonction des régions. Remis Fulgance Dandjinou a précisé que la reprise des classes prévue pour le 11 mai pour ce qui est des universités et des centres de formation professionnelle va pouvoir se faire. Concernant les écoles primaires, le conseil a dit espérer que les masques seront mis à la disposition des élèves d’ici à la date fixée pour permettre le démarrage effectif des cours. « Si jamais à la date du 11 mai les élèves n’ont pas le nombre de masques requis, le gouvernement devra décaler la rentrée de quelques jours car il n’est pas question d’envoyer un seul élève à l’école s’il n’a pas de masque à sa disposition », a-t-il soutenu. Le conseil a également pris un décret portant dérogation au titre de l’année Scolaire 2019 2020 du décret N 2019 0157 PRESS PM MENAPLN du 27 janvier 2019 portant modalités d’évaluation et de contrôle des apprentissages scolaires. Ce décret doit, aux dires du ministre Dandjinou, permettre une évaluation adéquate des apprentissages et l’achèvement de l’année dans le contexte du COVID-19. « La dérogation porte essentiellement sur le nombre d’évaluations requis par trimestre ou par semestre pour valider l’année », a-t-il détaillé avant d’ajouter qu’un arrêté sera pris par le ministre pour mieux définir les conditions de mis en œuvre de ce décret. Au niveau du ministère de la Sécurité, environ 225 policiers reclassés rencontraient des problèmes aussi bien dans leurs carrières que dans leur rémunération du fait de l’application de la loi 027 2018 AN portant statut de la police nationale. Pour ce faire, a indiqué le porte-parole du gouvernement, le conseil a adopté un projet de loi portant modification de la dite loi. Toute chose qui, à son avis, devrait permettre de résoudre définitivement ces problèmes et d’instaurer une certaine équité mais également une sérénité au sein du corps de la Police.

Nadège YAMEOGO

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