Le ministère de l’Administration territoriale et de la Mobilité, en collaboration avec le ministère de la Santé, a organisé un atelier de validation du projet d’arrêté conjoint portant fixation de la liste des affections médicales incompatibles avec la délivrance du permis de conduire, le mercredi 30 juillet 2025, à Ouagadougou.
Dans la dynamique de promouvoir la sécurité routière et améliorer la santé de la population burkinabè, le projet d’arrêté n° 2025-451 du 15 avril 2025 portant fixation des conditions d’établissement, de délivrance et de validité du permis de conduire est en examen. Ce projet élaboré par le ministère de l’Administration territoriale et de la Mobilité, en collaboration avec celui de la Santé et d’autres structures de l’Etat, ainsi que la société civile a été soumis à validation par les acteurs au cours d’un atelier le mercredi 30 juillet 2025 à Ouagadougou. Pour la Secrétaire générale (SG) adjointe du ministère en charge de la mobilité, Kiswensida Alice Ouédraogo, cette rencontre va permettre d’analyser le fond et la forme de ce projet d’arrêté, d’apprécier sa pertinence avant sa validation. En outre, a-t-elle soutenu, cet atelier va être l’occasion d’établir de manière rigoureuse et conforme aux meilleurs pra-tiques internationales, la liste des affections médicales incompatibles avec la déli-vrance ou le maintien du permis de conduire. Elle a indiqué que ces affections médicales non conformes peuvent être susceptibles de compromettre la sécurité à bord d’un véhicule, tout en précisant que l’adoption de l’arrêté n°2025- 451 du 15 avril 2025 est la base règlementaire du contrôle de la sécurité routière dans l’écosystème juridique et opérationnel.
Réduire les accidents
« Cet arrêté va permettre une mise en œuvre effective de la liste des affections médicales incompatibles pour le maintien ou la délivrance du permis de conduire », a expliqué Mme Ouédraogo. En outre, elle a témoigné que plus de 1000 cas de décès sont liés chaque année à l’insécurité routière. « L’arrêté conjoint va permettre une réduction de ces accidents de circulation », a déclaré la SG adjointe du ministère en charge de la mobilité. Mme Ouédraogo a invité les acteurs a précisé les modalités d’établissement et de délivrance du certificat médical d’aptitude aux demandeurs de permis de conduire. Selon le président de la société de neurologie du Burkina, Christian Napon, plusieurs maladies sont incompatibles avec l’obtention du permis de conduire. « Pour conduire, il faut disposer des aptitudes physiques et psychiques qui permettent d’avoir une bonne attention dans la circulation », a-t-il fait savoir. Il a en outre souligné que ce projet d’arrêté aussi important va favoriser la détection de plusieurs personnes vivant avec des affections médicales incompatibles à la délivrance des permis de conduire. « Il est nécessaire de valider ce projet au regard de son impact sur la sécurité routière notamment la réduction des accidents dramatiques de la circulation », a-t-il insisté.
Tambi Zongo