
La cellule de coordination du comité national d’organisation de la Semaine nationale de lutte contre la cybercriminalité a animé une conférence de presse, mercredi 22 octobre 2025, à Ouagadougou.
La Semaine nationale de lutte contre la cybercriminalité se tiendra du 27 au 31 octobre 2025 à Ouagadougou. L’annonce a été faite par la cellule de coordination du Comité national d’organisation, au cours d’un conférence de presse, dans la matinée du mercredi 22 octobre, à Ouagadougou. Placé sur le thème :
« Bâtir une résilience nationale face à la cybercriminalité : un impératif pour la paix, la sécurité et la souveraineté numérique du Burkina Faso », l’événement s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre la cybercriminalité.
Il se veut, selon le commandant de la BCLCC, le commissaire principal de police, Bantida Samiré Yoni, un créneau d’information, de sensibilisation et d’action concertée pour promouvoir une culture nationale de cyber-prudence et de citoyenneté numérique responsable. En plus, la semaine nationale de lutte contre la cybercriminalité va contribuer, entre autres, à renforcer la coopération entre les acteurs de l’écosystème du numérique, encourager la conception de solutions technologiques locales de lutte contre la cybercriminalité.
Selon Bantida Samiré Yoni, le développement rapide des technologies de l’information et de la communication a profondément transformé la société et l’économie. Toutefois cette évolution, a-t-il dit, s’accompagne d’une hausse inquiétante des actes de cybercriminalité qui fragilisent la sécurité des citoyens, la stabilité des institutions et la confiance dans le numérique. En effet, à l’entendre, entre 2020 et 2024 la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC) a enregistré un préjudice financier estimé à plus de de 6, 7 milliards de francs CFA résultant de diverses formes d’escroqueries et d’infractions commises dans le cyber espace national.
Au sujet des infractions les plus courantes, M. Yoni a laissé entendre qu’elles concernent la cyber-escroquerie, le phishing, le chantage à la vidéo, les atteintes aux systèmes informatiques, etc. De plus, il a ajouté qu’une tendance se manifeste à travers l’usurpation d’identité d’institutions publiques avec l’usage abusif de leurs logotypes et signes à des fins malveillantes, compromettant ainsi la confiance des citoyens dans l’action publique.
« La désinformation, le discours de haine et les appels à la violence se multiplient sur les réseaux sociaux, souvent amplifiés par les technologies d’intelligence artificielle. Et ces dérives fragilisent la cohésion nationale et menace la paix sociale », a-t-il martelé. A la question de savoir les activités prévues, Bantida Samiré Yoni a indiqué qu’il sera question de panels, des caravanes de sensibilisation, des sessions de formation sur la sécurité numérique et la cyber-éthique, etc.
Evariste YODA