
Le directeur général du Service national pour le développement (SND), Haidara Moctar Taboré, a apporté des éclaircissements sur le Service national patriotique (SNP) et les implications de la nouvelle loi qui s’y rapporte, au cours d’une conférence de presse, le vendredi 20 juin 2025, sur le site du SND, à Loumbila.
De Service national populaire (SNP), en 1984, au Service national pour le développement (SND), en 1993, le SND est devenu depuis le 17 août 2023, le Service national patriotique (SNP) et régi par la loi n°029. Face à la presse, le vendredi 20 juin 2025, sur le site du SND de Loumbila, son directeur général, Haidara Moctar Taboré, a expliqué les innovations de la nouvelle loi. Selon lui, le SNP garde non seulement son caractère de formation civique mais revêt dorénavant un caractère militaire obligatoire.
Le Service est ouvert aux personnes âgées de 18 à 35 ans, au lieu de 18 à 30 ans comme le stipulait l’ancienne loi.
Pour Haidara Moctar Taboré, le SNP est un service obligatoire non seulement pour les agents de la fonction publique, mais aussi pour ceux du privé. « Pour le privé, nous continuons les sensibilisations. Mieux, nous avons des rencontres avec les structures faitières, mais passée cette phase, nous allons sanctionner tous ceux qui ne veulent pas envoyer les appelés », a expliqué la comptable principale en deniers et en valeurs au SND, Bibata Coulibaly.
Les exemptions à l’accomplissement du SNP, ont souligné les conférenciers, sont la dispense, l’ajournement, le transfert et la suspension. « Pour la dispense accordée aux citoyens qui remplissent les conditions, il s’agit des citoyens âgés de 35 ans et plus, ceux ayant déjà 3 enfants ou ont déjà accompli leur service ou encore ceux vivant avec un handicap dument constaté par un médecin », a relevé le DG Taboré.
3 000 jeunes formés sur le civisme et le patriotisme
Toutefois, selon les responsables du SND, il y a la possibilité d’ajourner son service patriotique ou la possibilité de faire un transfert. L’ajournement, a détaillé le DG, est lorsqu’un citoyen sollicite un report d’incorporation et l’obtient. Le transfert, c’est quand un appelé volontaire qui, au cours du SNP, est admis à un concours ou à un test de recrutement et doit directement prendre service. « Il poursuivra son SNP dans ledit service », a ajouté le DG. Il a ajouté que pour ce qui est de la suspension accordée, c’est quand l’appelé volontaire est admis à un concours qui nécessite une formation professionnelle.
« L’appelé a le droit de suspendre et reprendre dès la fin de sa formation », a-t-il renchéri. Le SNP dure 12 mois, mais pour les déserteurs, il doit se faire durant 24 mois sans service militaire obligatoire, a confié le contrôleur interne, Inoussa Ouédraogo. Les appelés non-salariés du SNP reçoivent un pécule mensuel de
40 000 F CFA et les appelés salariés, une retenue d’un tiers du salaire de base durant leur service patriotique.
Le SND comprend une direction générale, deux centres de formation et de production, sis à Badala (province du Mouhoun) et à Loumbila, province d’Oubritenga et une direction régionale à Bobo-Dioulasso, province du Houet. Le centre de production de Samendeni, dans la province du Houet, est opérationnel depuis mai 2025. Au cours de l’année 2024, 600 appelés ont été formés dans les métiers de soudure, électricité bâtiment, menuiserie, maçonnerie et plus de 3 000 jeunes des régions formés sur le civisme et le patriotisme et plus de 2 000 fonctionnaires ont reçu une formation civique et militaire
Fleur BIRBA