Après les fortunes des footballeurs burkinabè expatriés et les salaires de ceux évoluant sur le plan national, nous nous sommes essayés à un autre exercice : celui du top 10 des entraîneurs des clubs burkinabè les mieux rémunérés. Un exercice aussi périlleux que difficile qui a laissé un constat : contrairement à ce que peuvent penser certains, le métier nourrit son homme au pays des Hommes intègres. Le salaire du premier de notre hit parade, Cheick Oumar Koné, émarge à presque 600 000 FCFA.

Ils sont sur des sièges éjectables. Ils courent des risques en cas d’éventuels débordements à la suite d’ un mauvais résultat de leur équipe. La question que les amoureux du football burkinabè se posent pourrait être celle-là : à combien de francs CFA émargent nos entraîneurs ? Sont-ils dans la précarité comme bon nombre de personnes le pensent ? Notre enquête nous a permis de nous rendre compte que beaucoup sous-estiment les entraîneurs de football de l’élite burkinabè sur le plan de la rémunération. Pourtant, certains techniciens n’ont rien à envier aux cadres de l’administration publique burkinabè.

Et l’on peut affirmer sans risque de se tromper que le métier d’entraîneur de football au Burkina Faso nourrit son homme. Le top 10 des entraîneurs les mieux rémunérés du Faso foot en est la preuve. Dans cet exercice, le coach de l’ASFA-Y, Cheick Oumar Koné, occupe la première place du classement. Il est payé à près de 600 000 FCFA/mois. Sa rémunération a même baissé puisque lors de son premier passage dans ce club il y a quelques années de cela, il avait un salaire mensuel d’environ 800 000 FCFA.

Le technicien malien est talonné par Mousso Ouédraogo dit Mourinho, l’actuel coach de l’AS-SONABEL. Transfuge de l’USFA où sa valeur salariale atteignait les 400 000 F CFA, l’actuelle tête pensante des Electriciens a aujourd’hui des rétributions proches de Cheick Oumar Koné. Il touche un peu plus de 500 000 F CFA le mois, tout comme Kamou Malo de l’USFA et Drissa Traoré Saboteur de l’ASEC de Koudougou. L’entraîneur de l’ASFB, Oscar Barro, lui touche à peu près 400 000 FCFA.

Il est logé à la même enseigne que Moussa Sanogo Falcao du RCK qui perçoit approximativement le même salaire.
A l’AS Douanes, les entraîneurs non plus ne sont pas mal lotis. En témoignent les 300 000 FCFA/mois de son coach Armand Bassolé.

La queue du top 10 est occupée par ceux ayant des salaires de 250 000 FCFA ou un peu plus. Ce sont Alain Nana de l’EFO, Ladji Coulibaly de Salitas, Ousmane Ouédraogo dit Doungouss de l’USO et Amadou Sampo de Majestic.
Près de 20 millions pour Paulo Duarte

Ces rémunérations des coaches qui exercent dans le championnat burkinabè contrastent avec celles des entraîneurs de l’équipe nationale A du Burkina Faso. Ce qui est tout à fait normal. Car, les coaches des clubs du Faso foot ont la possibilité de mener des activités parallèles et d’ailleurs, la plupart d’entre eux sont issus de l’administration publique. Or les entraîneurs des Etalons, en tant que professionnels, ne vivent que de cette seule activité.

Ainsi, Paulo Duarte reçoit chaque mois un salaire de près 20 millions FCFA. Son adjoint Narcisse Yaméogo émarge à presque 5 millions FCFA. L’autre adjoint Firmin Sanou perçoit grosso modo 4 millions FCFA. Les coaches des petites catégories ne sont pas en reste. Les entraîneurs titulaires des Etalons locaux, U23, U20 et U17 touchent 1 million FCFA.

Il s’agit respectivement de Seydou Zerbo dit Kroll, Brama Traoré, Séraphin Dargani et Daouda Sanou Famozo. Leurs adjoints sont payés à 700 000 FCFA. En plus de ce salaire mensuel, il faut souligner que certains entraîneurs du Faso foot comme ceux des Etalons , sont logés, véhiculés, avec d’autres avantages comme le carburant et la prise en charge sanitaire.

Yves OUEDRAOGO

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