Hugues Fabrice Zango réalise son reve avec un saut à 17,64m.

L’histoire retiendra, ce 21 août 2023 que Hugues Fabrice Zango est le premier athlète à offrir au Burkina Faso sa première médaille d’or à des championnats du monde d’athlétisme. Lors des Mondiaux de Budapest, en Hongrie, l’athlète burkinabè a remporté la médaille d’or au triple saut avec un bond à 17,64m, suffisant pour se défaire de ses deux principaux concurrents cubains.

« Je ne suis venu que pour l’or, c’est la médaille qui me manque » ! Tels ont été les premiers mots de Hugues Fabrice Zango à son arrivée à Budapest, en Hongrie, pour prendre part aux championnats du monde d’athlétisme.Mission accomplie donc pour l’athlète burkinabè qui, à l’issue de la finale du triple saut dans la soirée, du 21 août 2023, a réussi à accrocher la seule médaille qui manquait à son riche palmarès. Un saut à 17,64 m lui a permis de surclasser ses deux principaux concurrents de la finale que sont les Cubains Lazaro Martinez médaillé d’argent (17,41m) et Cristian Napoles (17,40m).

Malgré l’absence de son principal adversaire de ces quatre dernières années, le Portugais Pedro Pichardo qui l’a battu lors des derniers mondiaux à Eugène et des Jeux Olympiques de Tokyo, Hugues Fabrice Zango devait composer avec la menace des deux Cubains cités plus haut, mais surtout de la sensation jamaïcaine de la discipline, le champion du monde junior et meilleure performeur mondial de la saison, Jaydon Hibbert.

Ce jeune athlète de 18 ans, qui a fait sensation lors des derniers meetings en allant titillé les habitués des podiums de la discipline a donné le ton à ces mondiaux lors des qualifications en réalisant la meilleure performance. Il se blessera malheureusement lors de la finale, juste après son 1er essai. Finalement, c’est au mental (comme l’a lui-même mimé lors de son 5e essai gagnant) et à l’expérience que Hugues Fabrice Zango est allé enfin cherché sa médaille d’or.

Le moins que l’on puisse dire est que ce triomphe en Hongrie du natif de Ouagadougou est amplement mérité tant il a été régulier ces dernières années et surtout cette saison. A preuve, en 2019 à Doha, il remporte la médaille de bronze, battu par les Américains Christian Taylor et Will Claye. Lors des championnats d’Eugène, aux Etats-Unis en 2022, il s’empare du Bronze, devancé par le Portugais, Pedro Pichardo.

En sus, Hugues Fabrice Zango n’a jamais été au meilleur de sa forme qu’en cette saison 2023. Il a, en effet débuté la saison en boulet de canon, en février 2023, en remportant le meeting de Paris (17,43m). Entre une meilleure performance de la saison à 17,81 m en mai dernier à Doha et une régularité avec quatre concours à plus de 17,60 m, la préparation à ces Mondiaux 2023 s’est déroulée comme il l’espérait.

C’est ce qu’il a d’ailleurs répété à souhait à l’issue de sa médaille d’or aux jeux de la Francophonie, en début août à Kinshasa qu’au vu de sa forme, « cette année était la bonne ». Et ce fut le cas. Marthe Koala, une 7e place honorable Il ne reste plus qu’au doctorant de l’université de Béthune qu’à aller chercher en juillet 2024 à Paris, une médaille d’or olympique, pour faire définitivement partie des légendes mondiales de sa discipline.

L’autre Burkinabè à ces championnats du monde à Budapest, Marthe Koala, n’a pas remporté de médaille, mais n’a pas été ridicule en finale de l’épreuve du saut en longueur auquel elle a pris part le dimanche 20 août. Qualifiée pour la finale de l’épreuve avec un bond à 6,84m, l’athlète burkinabè a terminé à la 7e place avec un saut à 6,68 m. La récente médaillée d’or de l’épreuve lors des derniers jeux de la Francophonie, suite à son saut à 6,94m (record personnel et record des jeux), entretenait de minces espoirs de médaille aux Mondiaux de Hongrie.

La native de Bobo-Dioulasso n’a malheureusement pas pu rééditer sa performance de Kinshasa qui lui aurait certainement permis d’accrocher une médaille puisque des sauts à 6,91m et 6,88m ont respectivement permis à l’Américaine, Tara Davis-Woodhall d’être vice-championne du monde et à la Roumaine Alina Rotaru-Kottmann d’accrocher la médaille de bronze.

Qu’à cela ne tienne, il n’y a pas à se décourager sur cette performance de l’ex-spécialiste de l’heptathlon comme le souligne le directeur technique national de la Fédération burkinabè d’athlétisme, Missiri Sawadogo. « La logique a été respectée. Celles qui ont gagné sont dans le top 5 des meilleures du monde. Je suis satisfait. En plus, c’est une première finale pour elle et finir parmi les 7 meilleures du monde, c’est très honorable », s’est-il félicité.

Marthe Koala s’est également réjouie de sa performance qui lui ouvre désormais les portes des grands meetings mondiaux du saut en longueur. « Grâce à cette 7e place, notre pays le Burkina Faso peut désormais participer, aux épreuves de longueur de Diamond League. C’est une étape importante pour entrer dans le top 3 mondial », a-t-elle réagi sur sa page Facebook.

Sié Simplice HIEN

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