Les deux représentants burkinabè en coupe interclubs de la CAF, l’AS Douanes et l’EFO se sont qualifiées pour le 2nd tour préliminaire respectivement en ligue des champions et en Coupe de la Confédération. Les deux équipes sont désormais à deux matchs de la phase des groupes.
Le champion du Burkina Faso, l’AS Douanes, disputera le tour suivant de la ligue des champions de la CAF après le forfait de son adversaire au 1er tour préliminaire. En effet, l’As Garde du Niger qui devrait affronter les Gabelous les 25 et 29 août 2023, a déclaré forfait la semaine dernière à cause, selon la fédération nigérienne, de « la fermeture des frontières terrestres et aérienne entre les pays de la CEDEAO et le Niger ».
Le coach Kamou Malo et ses poulains se qualifient donc pour le 2nd tour préliminaire et affronteront l’Espérance sportive de Tunis. Le moins que l’on puisse dire est que le jeune représentant burkinabè aura fort à faire face à l’une des meilleures formations de la Tunisie, 32 fois champion national dont un historique sextuplé de 2017 à 2022. Au niveau continental, l’ogre tunisien est quadruple vainqueur de la ligue des champions de la CAF (1994, 2011, 2018 et 2019).
Cependant, en football, comme la réalité du terrain est tout autre, l’AS Douanes aura forcement son mot à dire en mi-septembre lors de la double confrontation. Le champion du Burkina pourrait surfer sur la relative méforme de l’Espérance en campagne africaine ces trois dernières saisons. Quant à l’autre représentant burkinabè, l’Etoile filante de Ouagadougou (EFO), il a dû batailler dur sur le terrain pour arracher une place au 2nd tour préliminaire de la Coupe de la Confédération de la CAF.
Les bleu et blanc, après un match nul (1-1) arraché de haute lutte la semaine dernière à Thiès face au Casa Sport de Ziguinchor du Sénégal, ont fait le dos rond (0-0) à Bouaké en Côte d’Ivoire, pour se qualifier pour le tour suivant. Une sacrée performance pour le récent vainqueur de la coupe du Faso qui aura pour adversaire au 2nd tour, les Nigérians de Rivers United, exemptés du 1er tour préliminaire.
L’EFO ne doit pas se fier à la jeunesse de ce club de Port Harcourt, au Sud du Nigéria, créé en 2016 et qui a été sacré champion du pays en 2022 pour la première fois de son histoire. Car, les clubs Burkinabè sont les mieux placés pour conter ce que c’est que aller au Nigéria disputer un match de football en campagne africaine. C’est généralement un véritable parcours du combattant.
Sié Simplice HIEN
Coach de l’EFO, Cheick Ouattara
« L’objectif était de ne pas prendre de but à Bouaké »
« Nous avions un avantage pour le match retour du fait que nous avions marqué à l’aller au Sénégal. Nous savions aussi que l’équipe sénégalaise allait tout faire pour renverser la situation. Nous nous étions préparés à cela. Les joueurs ont respecté les consignes que nous leur avons données, même si par moment, ils ont eu des occasions qu’ils n’ont pas pu concrétiser. Les Sénégalais aussi ont eu également des occasions franches. Ils ont une équipe qui évolue par des contre-attaque rapides.
Donc nous avons décidé de mettre en place une sécurité défensive, à chaque fois que nous étions à l’offensive. Il fallait arriver à se replacer rapidement dans les transitions offensives-défensives. Les joueurs ont tant bien que mal réussi à respecter ce plan de jeu. L’un dans l’autre, l’objectif était de ne pas prendre de but, surtout que nous savons qu’un match nul vierge nous qualifiait. C’était donc, un match piège.
On ne pouvait pas sortir aller les presser haut. Il fallait les laisser venir et procéder par des contres avec les espaces qu’ils laissent derrière eux. Cette stratégie n’a pas été mauvaise puisque l’objectif était la qualification pour le prochain tour. On n’avait besoin de cette qualification pour la famille bleu et blanc et le peuple burkinabè. Je profite saluer les dirigeants qui ont fourni les efforts pour qu’on puisse aller jouer à Thiès d’abord et ensuite à Bouaké ».