C’est la Ligue des Hauts-Bassins qui a sonné l’alerte.

L’affaire entre les clubs (D1 et D2) et la Fédération burkinabè de football sur le reversement des 25% qui avaient été ponctionnés sur leurs subventions pourraient connaitre son dénouement dans les prochains jours, mais, non sans faire des vagues. En effet, près de 100 millions FCFA, qui n’ont pas été justifiés, devront repartir dans les comptes du trésor public.

Mercredi 6 novembre dernier, sur initiative du Ministère des sports, de la jeunesse et de l’emploi (MSJE), une réunion de sortie de crise s’est tenue à Ouagadougou. Une rencontre qui n’a pas permis au département des Sports, la Fédération burkinabè de football (FBF) et les représentants de clubs d’accorder leurs violons. Le mot d’ordre du boycott des championnats brandit par des clubs de D1 et D2 est maintenu.

La Ligue des Hauts-Bassins, tout comme pour l’officialisation de sa menace à travers une correspondance adressée à la faitière du football national, est encore la première à se signaler. Au cours d’une conférence de presse, elle confirme la non-participation des clubs de sa structure, aux divers championnats, jusqu’à nouvel ordre. Des clubs de la Ligue du Centre lui emboitent le pas avec le même mot d’ordre. Quid de la 11e journée du championnat D1 et la 6e de celui D2 du championnat D1 qui devaient se disputer le weekend diu 11 novembre dernier ?

La réponse ne tarde pas à tomber. La Ligue de football professionnel (LFP), à travers un communiqué en début de week-end passé, informe les Ligues, les clubs, les districts, la Commission centrale des arbitres, la presse et le public sportif du report de ces journées et s’en excuse. La menace des clubs est ainsi mise en exécution.

Un signe de frustration de la FBF ?

Comme un signe de frustration, la FBF à travers une correspondance 2023-0133/FBF/P en date du 9 novembre 2023, accusant réception d’une lettre du Fonds national pour la promotion du sport et des loisirs (FNPSL) relative à la justification de la 1re et 2e tranche de la subvention, l’informe qu’un chèque d’un montant de 84 millions FCFA représentant la retenue des 25% des tranches 1 et 2 de la subvention de la saison 2022-2023 lui a été envoyé.

Cela à la suite de la réunion du 6 novembre où le directeur général du FNPSL a émis le souhait de lui reverser cette retenue due au retard de démarrage des compétitions des petites catégories. Selon une source, ces 84 millions restitués sont maintenant caduques puisque seront retournés d’où ils sont venus : dans les caisses du Trésor public. La même source informe par contre qu’un chèque de 224 millions FCFA a été déjà libellé au profit de la FBF comme reliquat de la subvention restante aux clubs de D1 et D2.

Une convention bilatérale et non tripartite

Mais, contrairement à ce qui s’est laissé entendre en début de la crise par rapport à la convention, elle est bilatérale (ministère des Sports, FBF) et non tripartite (ministère des Sports, FBF et FNPSL). Car, la convention de financement a été signée entre la MSJE et la FBF. A l’origine en 2017, elle a été portée sur les fonts baptismaux avec pour objectif de créer les conditions de l’émergence d’un professionnalisme véritable en contribuant à la rémunération des joueurs de nationalité burkinabè des clubs de 1re et 2e division de football et à la formation des petites catégories.

De cette convention, le ministère en charge des sports s’engage à mettre à la disposition de la FBF pour le compte des clubs de D1 et D2, une subvention d’un montant de 320 millions FCFA pour la D1 et 240 000 FCFA pour la D2. Il s’engage, entre autres, à payer la subvention en 3 tranches dont la 1re, deux semaines avant le début de chaque championnat ; à transmettre au FNPSL les pièces justificatives de l’utilisation faite de la subvention par les clubs dans un délai de 90 jours à compter de la date de remise du chèque ou de virement.

Yves OUEDRAOGO

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