Nul de l’Egypte et de l’Algérie, respectivement face au Mozambique et à l’Angola. Défaite de la Tunisie devant la Namibie. Les pays du Maghreb ont souffert le martyre lors de la première journée des matchs de la CAN et les raisons principales sont les conditions climatiques « infernales » qui prévalent, notamment lors des matchs qui se jouent à des heures où le soleil « frappe fort » et la volonté d’aller « piano » dans cette rude épreuve, afin de ne pas être à court de souffle au moment des matchs couperets.

Si ces arguments peuvent tenir, ils ne sont pas dirimants cependant au regard de l’histoire de la CAN qui nous montre qu’en dehors de l’Egypte (dont nous expliquerons la spécificité), les pays nord-africains arrivent difficilement à imposer leur imperium dans la compétition. Le climat, disions-nous, n’explique pas tout, la paléontologie humaine entrant elle aussi en ligne de compte.

Première « race » apparue sur la terre, le Noir est le « père » de tous les autres peuples et ce « privilège » explique sa puissance physique et athlétique par rapport aux autres et sa prédominance dans les sports alliant explosivité et force « brute » tels que les courses de vitesse, de fond et de demi-fond ainsi que la boxe ou le basket où toutes les stars sont essentiellement « blacks ».

Pour en revenir à notre sujet, cela explique pourquoi les sémites ont de la peine à figurer durablement dans une compétition de longue durée comme la CAN, que les « Africains » finissent par gagner à l’usure en leur imposant le défi physique. Avec les coups et les « caresses » peu catholiques, les premiers rendent donc les armes.

Bien sûr, lors des doubles confrontations des matchs de Champion’s ligue ou de la coupe CAF, ils sont plus performants car celles-ci présentent l’avantage d’être brèves et donc plus négociables physiquement, ce d’autant que leur technique et les moyens financiers dont ils disposent, compensent souvent leur man-que de gabarit.

Conséquence, Marocains, Algériens et Tunisiens ont un palmarès très pauvre en Coupe d’Afrique des Nations et brillent difficilement loin de leurs terres. Si l’Egypte (dont la qualification maghrébine est du reste sujette à caution) fait exception, c’est en raison du fait que son contact avec le monde indo-européen et sémite est très récent (invasion du pays en 525 avant notre ère par le perse Cambyse ), ce qui n’a pas permis de changer en profondeur les caractéristiques intrinsèques de ce peuple noir à l’origine comme l’a démontré Cheikh Anta Diop.

Il suffit pour s’en convaincre de bien observer les Coptes qui réclament l’héritage de cet antique peuple, eux dont le prognathisme, à l’instar des autres Noirs, est très prononcé. Plus généralement, les Egyptiens ont le nez moins fin que les autres arabes, ce qui leur donne plus de coffre et de souffle et leur permet de batailler d’égal à égal avec leurs proches « cousins ».

Et puis, et n’en déplaise aux esprits cartésiens, les Egyptiens sont les héritiers géographiques des trésors de la culture ancestrale africaine, ce qui n’est pas rien pour ceux qui comprennent leur rayonnement « mystique », malgré les profanations et les pillages qu’elle a subis.

Du reste, le nom de l’équipe nationale, les Pharaons, explique tout. Avant de clore cette chronique, indiquons qu’elle n’a aucune considération « raciale » de la veine de celle du comte de Gobineau dont les impérialistes se sont inspirés pour envahir l’Afrique et sur laquelle Hitler s’est appuyé pour construire son idéologie nazie.

Nous l’avons bâtie sur des démonstrations scientifiques issues du colloque de l’UNESCO de 1974 dont les conclusions font autorité. Et, le football étant un jeu, elle est souvent battue en brèche, étant entendu qu’en matière de jeu, la seule certitude, c’est qu’il n’y a pas de certitude. A bon entendeur …

Boubakar SY

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