La FIFA a dépêché son responsable Afrique de l’Ouest, Gelson Fernandes, pour tenter de régler le conflit entre la FBF et des clubs de D1 et D2, depuis quatre mois, avec pour conséquences l’arrêt des différents championnats. La médiation a encore échoué puisque les deux parties sont restées campées sur leur position.

Le ballon ne roulera pas de sitôt sur les terrains du Faso foot. Pour cause, la crise entre la FBF et des clubs de Ligues 1 et 2 se poursuit. Le dimanche 28 mars dernier au Centre technique de la FBF, une rencontre entre la faîtière du football burkinabè, les clubs et la FIFA a eu lieu pour trouver une solution. Une rencontre qui s’est pratiquement terminée en queue de poisson. Après près de 2 heures de discussion, l’on a aperçu certains dirigeants de clubs sortir de la salle en colère.

Une demi-heure après c’est tout le monde qui sort de la salle. Les journalistes qui faisaient le guet devant la salle de réunion ont pu approcher quelques dirigeants pour mieux comprendre. Selon le représentant des « frondeurs », Koudougou David Yaméogo ,« il n’y a aucune solution qui a été proposée de façon sérieuse. Le seul problème qu’il y a entre nous et la Fédération, c’est la restitution des 140 millions. Nous ne comprenons toujours pas cette réticence qui met à mal le football burkinabè. Je ne peux pas comprendre que pour 140 millions, on mette le football burkinabè en danger. Nous n’avons rien retenu de concret à cette réunion. Parce que la Fédération dit qu’elle ne peut en aucun cas retourner les 140 millions ».

Le président de la Fédération, qui n’a pas voulu s’exprimer, serait resté campé sur sa position de toujours, à savoir que cet argent appartient à l’Etat et c’est à l’Etat de décider de ce qu’il faut en faire. Lors de la présentation du coach national Brama Traoré en mars dernier, le président Banssé, avec l’appui de son directeur technique, national Pascal Yougbaré, s’étaient déjà exprimés sur la question et avaient dit que les différentes compétitions de petites catégories vont se tenir selon une formule de N+1 pour rattraper les deux saisons perdues.

Le directeur régional de la division Associations membres de la FIFA pour l’Afrique, Gelson Fernandes, dépêché à Ouagadougou pour résoudre la crise, n’était pas très à l’aise sur cette question parce que l’argent qui divise le football actuellement provient de l’Etat et non d’un financement de la faîtière du football mondial. « La FIFA est un peu réservée sur ces questions. Pour la FIFA, il faut qu’il y ait un consensus pour que nous retournions sur les terrains. J’ai beaucoup appris sur le contexte. J’ai beaucoup appris sur les erreurs à parfaire pour l’avenir. Je vois qu’il y a un blocus. Il va falloir trouver des solutions dans les prochains jours. La FIFA ne distribue pas de l’argent si ce n’est un plan stratégique. Pour la catégorie des jeunes, nous ferons des choses qui sont censés, cohérentes et dont le financement sera clair. Nous sommes disposés à aider.

Mais quand tout est mélangé c’est compliqué», a déploré Gelson Fernandes. Pour le moment, la FIFA n’a pas évoqué une résolution pour mettre la FBF sous un comité de normalisation parce que, selon Fernandes, pour que la FBF soit soumise à un comité de normalisation ,« il faut que des textes soient violés. On est loin de cela ».
La seule alternative pour Koudougou David Yaméogo et ses camarades de lutte, c’est de faire appel aux juridictions compétentes pour régler la situation. «Nous allons aller en justice. Si le droit est dit et nous n’avons pas raison, nous allons nous excuser auprès du peuple burkinabè et reprendre la compétition. Si nous avons raison, la Fédération va nous payer les 140 millions, qu’elle le veuille ou pas. Nous allons engager ce processus pour en finir. Ça devient un bras de fer inutile. C’est le football qui meurt. Nous avons espoir que la saison va se terminer », a-t-il dit.

Adama SALAMBERE

 

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