Jusque-là non titulaire de la Licence A, Amadou Sampo s’interroge.

Dans la catégorie des détenteurs de la Licence A CAF, le Burkina Faso en compte une trentaine. Un nombre qui pouvait être largement supérieur si certains paramètres n’entraient pas en ligne de compte. Licenciés et non licenciés analysent la situation actuelle.

Exigence de la Confédération africaine de football (CAF), la Licence A est un certificat essentiel qui donne de l’éligibilité aux entraîneurs. C’est ainsi un document qui permet à un entraineur de football d’être présent dans la zone technique d’une compétition officielle de la CAF. Au Burkina Faso, une trentaine de techniciens ont les aptitudes pour officier aux côtés d’une équipe pour une rencontre de l’instance continentale du football. Aussi vrai que cela puisse paraitre, pas mal d’entraineurs burkinabè bien connus n’ont pas ce diplôme. Ces derniers font leurs preuves dans le championnat domestique avec des résultats probants mais, n’ont pas cette qualification. Amadou Sampo du RCK, Cheick Koné de l’EFO, etc., sont de ceux-là. En revanche, certains sur lesquels on ne miserait pas un kopeck et qui ont même pris leurs distances avec les pelouses, disposent de ce document précieux. Il s’agit par exemples, entre autres, de Enock Nanema, Noël Tienia, Karim Salambéré.

Simple expérience valorisée

Pour Daouda Sanou dit Famoso, beaucoup de techniciens qui ont ce diplôme n’ont pas le bagage de A CAF. « Ils ont simplement vu leur expérience valorisée », a-t-il laissé entendre. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, Famoso avoue avoir refusé de participer à la formation qui leur a valu cette qualification. Coach Famoso loue plus les qualités d’une promotion qui attend toujours d’être qualifiée à ce niveau d’entraineur. Il s’agit de celle à laquelle appartient le coach du RCK, Amadou Sampo.

Pour Daouda Sanou dit Famoso, beaucoup de techniciens qui ont la Licence A ont simplement vu leur expérience valorisée.

« Elle a suivi une formation par modules », apprécie-t-il. Jusque-là, non titulaire de la Licence A CAF, Amadou Sampo s’interroge sur le blocage et explique : « après l’obtention de la C en 2010, nous devrions passer la B après 3 ans de pratique. Ce qui veut dire que nous devrions valider la B en 2013. Mais, c’est finalement en 2015, soit 5 ans après que nous l’avons fait. Et en 2017, nous devrions faire la A ».

Si Daouda Sanou dit Famoso pense que le nombre de licenciés A CAF est élevé au Burkina, Amadou Sampo et Antoine Ilboudo pensent le contraire. Pour le dernier cité, coach adjoint de l’AS Douanes et président de l’Amicale des entraineurs du Kadiogo (AEK), il y a peu de licenciés A au Burkina, car, le système de sa mise en œuvre a été interrompu à un moment donné et pendant des années. « Ce qui fait que la première promotion de 2010 de ce système attend toujours une validation des modules effectués avec succès », informe-t-il.

Pourquoi peu officient en D1 ?

Antoine Ilboudo a indiqué que depuis la réouverture du système par la CAF, il y a eu une lenteur au niveau de la Fédération burkinabè de football (FBF). « Au cours de l’année 2021, il y avait cette possibilité d’avoir une validation de la Licence A de ceux qui avaient réussi aux 3 modules. Mais, jusqu’à présent, ils sont toujours dans l’attente. La suite du blocage est au niveau de la FBF, notamment la Direction technique nationale (DTN) qui avance plusieurs raisons dont le côté financier », se désole coach Antoine.

Amadou Sampo, la tête pensante du RCK, embouche la même trompette. Selon lui, il y a peu de coaches de ce niveau, « parce que ceux qui ont la A ont été reclassés pour leur

Antoine Ilboudo accuse une lenteur au niveau de la FBF.

vécu dans le temps et c’était limité. Et la première promotion qui a suivi la formation normale depuis 14 ans n’a pas encore vu leur test validé ». Peu ou pas, le hic est que la plupart des détenteurs de cette licence A n’exercent pas. Sur ce point, le président de l’AEK déplore les conditions de travail, notamment les cadres juridiques, techniques et environnementaux qui ne favorisent pas un meilleur exercice du métier d’entraîneur.

« Cela fait de l’entraînement, un métier difficile à pouvoir subvenir aux besoins de sa famille au Burkina Faso. La plupart de ceux qui disposent de la Licence A sont d’un certain âge avec assez de charges familiales et sociales. Cette incertitude dans le métier crée des désertions face à certaines difficultés », argumente-t-il. Tout compte fait, le DTN Pascal Yougbaré rassure et calme un peu le jeu. « La situation n’est pas alarmante. C’est la dernière étape qui nous reste et nous nous efforçons de le faire », a-t-il promis.

Yves OUEDRAOGO


Liste des entraîneurs de niveau A CAF du Burkina Faso

Drissa Traoré (F)
Pihouri Webonga
Joseph Kaboré
Mory Sanou
Ousmane Compaoré
Seydou Zerbo
Kamou Malo
Boureima Drabo
Moussa Sanogo
Enock Nanema
Lassina Savadogo
Isabelle Zoungrana
Noël Tienia
Ibrahim Traoré
Brama Traoré
Sidiki Drabo
Boureima Kaboré
Ousmane Coulibaly
Oscar Barro
Moctar Barro
Issa Balboné
Alain Nana
Eric Zié
Pascal Yougbaré
Séraphin Dargani
Ousmane Sawadogo
Ousmane Ouédraogo
Laddji Coulibaly (F)
Karim Salambéré
Albert Bambara
Brahima Traoré

 

 

 

 

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