Il est un pion important dans le staff des Etalons A. A le voir en action dans sa fonction d’équipement-manager, Yves Dakissaga suscite de l’admiration. Avec ce don pour l’humour, propre à lui, il parait comme un homme vulgaire. Erreur, c’est la passion qui anime ce jeune de 38 ans, diplômé de master de l’université de Lyon 3. C’est donc une tête bien pleine qui se sacrifie avec joie et abnégation au bien-être de l’équipe nationale du Burkina.

En quoi consiste ton rôle d’équipement-manager des Etalons ?

Je m’acquitte de ma tâche d’équipement-manger des Etalons avec Alpha Traoré, le président de Kiko FC. Nos tâches s’articulent entre autres sur la mise à disposition d’équipements d’entraînement, et aussi sur les équipements dit textiles, communément appelés maillots de matchs et maillots d’entraînement. Aussi, nous essayons de coordonner efficacement nos efforts avec le staff afin de joindre l’utile à l’agréable pour satisfaire le quotidien des joueurs. Voilà grosso modo à quoi consiste la fonction d’équipement-manager.

Que faut-il comme diplôme pour être équipement-manager ?

Pour ma part, je suis diplômé d’un master en management et commerce international à l’université de Lyon 3. Déjà, pour être équipement-manager, il faut maîtriser l’aspect international. Il faut maîtriser les aéroports. Il faut maîtriser pas mal de choses relatives à la gestion logistique. Sans oublier qu’il faut avoir un parcours de footballeur. Pour mémoire, j’étais agent de footballeurs entre 2019 et 2020. J’ai fait ma petite carrière en France où j’ai joué à l’USGR et à Grenoble 38 où j’ai été entraîneur adjoint de l’équipe féminine. Pour vous dire qu’il faut maîtriser tous les tenants et les aboutissants relatifs au football afin d’être efficace et efficient dans le boulot.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans l’exécution de votre mission ?

Les difficultés sont multiples et variées. Comme vous le savez, le football n’est pas une fonction à durée indéterminée. Ce qui veut dire que les acteurs que sont les footballeurs changent. Nous devons rapidement être au diapason afin de pouvoir déterminer les tailles des joueurs. Parce que, cela peut pourrir le vestiaire lorsqu’un joueur arrive pour sa première sélection en équipe nationale et que les équipements qui sont prévus ne lui conviennent pas. Ça peut le mettre mal à l’aise. Aussi, d’un point de vue éthique, ce n’est pas beau à voir que le maillot soit plus grand ou plus petit. Il faut savoir maîtriser certaines connaissances sur la tactique. Par exemple, si le coach a besoin de faire un entraînement axé sur la récupération, sur l’efficacité devant le but ou sur la vivacité, cela va de pair avec l’équipement. C’est dans ce sens qu’il faut aussi maîtriser le domaine de l’entraînement. Que ce soit sur la phase tactique que sur la phase technique.

Concrètement, comment ça se passe lorsque le coach veut travailler sur un aspect précis ? Amenez-vous tout le matériel à chaque séance ?

Généralement avec le nouveau staff de coach Brama Traoré, nous tenons régulièrement des réunions, en français facile dite de comité technique. Nous préparons en amont l’entraînement. Et c’est à lui de nous dire avec le préparateur physique, Hugues Wilfried Dah, ce qu’ils veulent faire. En fonction de cela, nous savons ce qu’il faut. Par exemple, nous avons les mannequins quand il faut travailler devant le but. Il y a les plots lorsqu’il faut travailler en zone. Comme vous le constatez, nous avons une équipe qui se projette très vite vers l’avant. Et comme nous jouons beaucoup sur les côtés, nous travaillons beaucoup avec les cônes, les plots, les plates, les coupelles, mais aussi le matériel d’échauffement avant-match. L’échauffement n’est pas seulement sur le terrain. Il y a l’avant-échauffement qui se passe dans les vestiaires où on a besoin de rouleaux, d’élastique, de tapis et aussi le travail de gym en français faciles.

Il y a assez de matériel quand les Etalons se déplacent. Comment faites-vous pour gérer cela surtout si l’on sait que vous n’êtes que deux ?

Ce n’est pas le nombre qui fait le boulot. Tantôt, je vous ai parlé d’efficacité et d’efficience. Le boulot, il se fait sur la base d’une technique d’optimisation et de rationalisation. C’est dans ce sens que nous coordonnons efficacement nos efforts. Il est bien vrai que ce sont 2 à 3 tonnes de bagages, mais, ce n’est pas aussi complexe que cela. Une fois que vous êtes bien organisés, une fois que vous travaillez en synergie, vous y arrivez toujours. Vous remarquez que tout le staff apporte son concours. Que ce soit les entraîneurs, les médecins etc., tout le monde met la main à la patte pour qu’on puisse réussir notre mission.

Entretien réalisé par Yves OUEDRAOGO
à Casablanca

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