Ousséni Tougouma : « Nous demandons aux Fédérations de nous informer pour l’accueil de leurs sportifs et nous allons nous exécuter ».

L’Union nationale des supporters des Etalons dans son rôle régalien de soutien aux équipes nationales toutes disciplines confondues est souvent incomprise et est souvent taxée de faire des faveurs au football.

Depuis qu’elle a été portée sur les fonts baptismaux par arrêté ministériel le 28 mars 2006, l’Union nationale des supporters des Etalons (UNSE) a été taxée à tort ou à raison d’union de supporters de football. C’est ce qu’a laissé entendre le secrétaire à l’organisation la Fédération burkinabè de karaté-do (FBK) Aboubacar Konaté.

« Nous ne sentons l’UNSE seulement qu’au football. Elle se focalise sur le football en oubliant les autres disciplines » lance-t-il. Une assertion qui ne tient pas la route, selon le président de l’UNSE Ousséni Tougouma. « Certes, le football est le sport roi mais nous ne nous contentons pas que de la seule discipline. Nous sommes là pour toutes les disciplines », laisse-t-il entendre. Le secrétaire à l’organisation de la FBK tire sa frustration lors du retour en décembre dernier des Etalons karatékas d’Abidjan où ils ont été couronnés champions de la zone Ouest 2.

« Depuis Bobo-Dioulasso, le président de la FBK nous a informé qu’il était en train de contacter l’UNSE pour l’accueil. A notre grande surprise, nous n’avons vu personne à notre arrivée » se désole Aboubacar Konaté. Alors que quelques jours après, selon M. Konaté, les Etalons A’ de retour de leur qualification au Championnat d’Afrique des nations (CHAN) avaient bénéficié des services de l’union avec un accueil.

Travaillez à se faire connaitre auprès des Fédérations

Pour l’accueil des Etalons A’ le premier responsable de l’UNSE a indiqué avoir été joint par le secrétaire général de la Fédération burkinabè de football (FBF). « J’ai reçu l’appel à moins de 24h pour l’accueil et nous y étions », fait-il remarquer. Pour le cas des Etalons karatékas, El hadji Tougouma a avoué n’avoir pas été informé de leur arrivée. « Nous sommes une structure nationale. A défaut de l’appel de la tutelle pour les accueils des sportifs, chaque fédération peut le faire et nous allons exécuter », précise-t-il.

Appréciant positivement les actions de l’UNSE, « une structure chargée de galvaniser les Etalons », le président de la Fédération burkinabè de vovinam viet vo dao Philippe Sawadogo, relativise sur le présumé attachement de l’UNSE au football. « C’est à travers le football que l’idée de supporters est née jusqu’à la création de l’UNSE. Ce qui fait que d’emblée, l’on ne voit que les Etalons footballeurs », rappelle-t-il.

Selon lui, c’est aux autres disciplines de faire cette approche auprès de l’UNSE pour pouvoir bénéficier de leurs soutiens. « Pareillement, il faut que l’UNSE travaille à se faire connaitre auprès des Fédérations. Qu’elle ne reste pas cloisonnée dans sa coquille de supporters de footballeurs alors que les autres disciplines en ont aussi besoin » clame Philippe Sawadogo.

Appelez et nous allons exécuter

Son idée est partagée par Aboubacar Konaté. « Je demande à l’UNSE de revoir leur accessibilité. Je suggère qu’elle organise des rencontres de sensibilisation avec les Fédérations pour expliquer leur mode de fonctionnement » conseille-t-il. Philippe Sawadogo pense que toutes les Fédérations n’ont pas l’information sur le mode d’emploi de l’accueil des équipes nationales. « Dans ce cas, il est difficile qu’elles sachent demander le soutien de l’UNSE lors de leurs sorties », indique-t-il.

Le président de l’UNSE Ousséni Tougouma, reconnait que nul n’est infaillible. « Autant de notre côté nous pouvons commettre des erreurs, autant les Fédérations peuvent le faire aussi » tempère-t-il. C’est pourquoi il a lancé un appel aux uns et aux autres d’arrêter les plaintes en oubliant le passé et de se focaliser sur l’avenir. « Nous demandons aux Fédérations de nous informer pour l’accueil de leurs sportifs et nous allons nous exécuter », promet le président de l’UNSE.

 Yves OUEDRAOGO

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