Le mouvement Génération Zida pour la patrie a animé, le mardi 30 avril 2019, à Ouagadougou, une conférence de presse. Les échanges ont porté sur le rapport de la Cour des comptes sur la gestion de la Transition.
Dans son rapport de 2017, la Cour des comptes a déclaré «la conformité entre le compte de l’ordonnateur et celui des comptables principaux de l’Etat». Selon le mouvement Génération Zida pour la patrie qui était face à la presse, le mardi 30 avril 2019, cela sous-entend que l’argent de l’Etat a été géré avec intégrité et respect des lois de la République sous la Transition.
«Il n’y a donc pas eu de détournement, encore moins de corruption sous le leadership de Yacouba Isaac Zida et Michel Kafando», a insisté le coordonnateur national du mouvement, Sayouba Ouédraogo. Ce rapport, à l’écouter, vient contredire les propos du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré qui déclarait, lors de ses 100 jours de pouvoir que « le général Zida doit voir la nécessité lui-même de ren-trer d’ici avril pour pouvoir lever le voile de nuage qui plane sur sa gestion ». Eu égard aux conséquences de ces suspicions de faits de corruption imputées à l’ex-Premier ministre de la Transition, Sayouba Ouédraogo et ses camarades exigent que le Président du Faso présente ses excuses publiques à leur « mentor » et à tous les acteurs de la Transition. Pour eux, cela y va de son statut d’homme d’Etat. «Accuser la Transition et sa figure emblématique a été source de frustrations. Des hommes et des femmes ont été blessés dans leur amour propre. Pire, de par ses sorties, le président avait réussi à dresser une partie de l’opinion contre des personnes innocentes», a soutenu le coordonnateur national du mouvement. De ce fait, il lui revient, a-t-il relevé, de faire baisser la pression et d’amorcer du même coup un pan de la réconciliation nationale tant prônée.
De son avis, calomnier la Transition, c’est regretter l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Quand est-ce que le général Zida va rentrer au pays ? A cette préoccupation des journalistes, les conférenciers ont rassuré que son retour ne saurait tarder, puisque l’intéressé n’exclut pas de concourir aux élections de 2020. « Déjà, nous nous réjouissons qu’il ait répondu à notre appel », a lancé M. Ouédraogo.
Joseph HARO