Le gouvernement burkinabè et la commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ont tenu la 5e revue annuelle de la mise en œuvre des réformes politiques, projets et programmes communautaires de l’union, le lundi 9 décembre 2019 à Ouagadougou.
Au sein de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) le Burkina Faso fait bonne impression en matière de mise en œuvre des réformes politiques, projets et programmes communautaires. Le cadre de revue annuelle de ce processus s’est réuni pour sa 5e édition, le 9 décembre 2019 à la primature, sous la conduite du ministre de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID), Lassané Kaboré et du président de la Commission de l’UEMOA, Abdallah Boureima. Les travaux de ce cadre ont noté que le Burkina Faso a enregistré un taux de 84% dans la transposition et l’application des textes tenant toujours le peloton au niveau des huit Etats de l’Union en la matière. L’institution communautaire compte 113 actes communautaires relatifs à la gouvernance, la convergence macroéconomique, le marché commun et les politiques sectorielles que les Etats membres sont appelés à implémenter. « Le Burkina Faso se distingue particulièrement dans l’application des textes les plus importants, ceux qui concernent la fiscalité intérieure et extérieure, le marché commun et les politiques sectorielles. Dans ces trois domaines, il y a 70 textes sur les 100 qui sont appliqués à 100%. Dans les mêmes domaines, il y a 23 textes qui sont appliqués entre 40 et 99%. C’est une grande performance qu’il faut saluer », a apprécié le président de la Commission de l’UEMOA.
Abdallah Boureima a également salué les progressions dans la réalisation des investissements que la commission réalise dans les Etats membres. Il s’est particulièrement réjoui des performances dans le domaine des investissements dans les secteurs réels (agriculture, élevage, hydraulique, énergie) et sociaux (éducation, santé) qui touchent directement la vie au quotidien des citoyens. « Ces conclusions que nous enregistrons au niveau des huit Etats de l’Union sont importantes en 2019 parce qu’elles vont certainement conditionner des décisions qui seront prises par les autorités à la fin de cette année », a-t-il relevé.
Nonobstant les progrès réalisés par le pays, Abdallah Boureima a indiqué que des chantiers demeurent, puisque 10 textes attendent un début de transposition. Par ailleurs, il a dit avoir enregistré les recommandations des autorités burkinabè sur la mutualisation des moyens au sein de l’espace communautaire ainsi que la capitalisation et le partage des bonnes expériences.
« Là effectivement, nous avons tiré de bonnes expériences auprès du Burkina Faso qui a été, du reste, pionnier dans beaucoup de domaines comme la réalisation du budget-programme, l’égalité de traitement des étudiants ou le régime financier des collectivités territoriales », a relevé le président de la commission de l’UEMOA.
En réaction, le MINEFID, Lassané Kaboré a insisté sur l’importance de l’intégration économique pour le Burkina Faso. « En tant que pays de l’hinterland, le pays est conscient que seule l’intégration véritable peut servir de levier au développement économique », a-t-il souligné.
Quant à la dizaine de textes qui restent à être mis en œuvre, le Premier ministre a donné des instructions aux responsables des départements concernés pour que l’année prochaine des taux d’exécution « assez importants » soient enregistrés, selon le ministre Kaboré.
Fabé Mamadou OUATTARA