Nonobstant les défis sécuritaire et humanitaire qu’il traverse depuis des années, le Burkina
Faso demeure résilient sur tous les plans. C’est, du moins, ce que l’on peut dire sans trop de tergiversations, au regard du fonctionnement normal des institutions et de sa présence sur l’échiquier international, à travers sa diplomatie et bien d’autres. Le plus épatent est la
résistance de son économie qui, il faut le dire, tient le coup en dépit des multiples défis auxquels ses gouvernants sont confrontés, depuis une dizaine d’années.
Et, ce n’est pas la Banque mondiale qui dira le contraire.
En effet, l’édition d’avril 2025 de la note de l’institution financière internationale sur la situation économique du pays des Hommes intègres est disponible, avec des résultats plus que satisfaisants. Analysant l’évolution de son économie, du secteur de l’électricité et de la pauvreté en 2024, les perspectives de 2025 à 2027, le rapport de l’institution financière indique que l’économie burkinabè a enregistré une croissance 4,9 % en 2024 contre de 3 % en 2023. Cela, grâce au secteur des services, qui demeure le principal moteur de la croissance. Ce secteur contribue à hauteur de 3.1 points de pourcentage à la croissance globale du Produit intérieur brut (PIB).
« La croissance de ce secteur a été soutenue par une amélioration progressive de la sécurité et de l’agriculture qui a contribué à 1.9 au PIB », a expliqué le Représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso, Hamoud Abdel Wedoud Kamil, lors d’une rencontre à Ouagadougou. Le taux d’inflation est passé de 0,7 % en 2023 à 4,2 % en 2024. Cette hausse, selon le rapport synthétique est due à l’augmentation des coûts des denrées alimentaires et de l’énergie dans un contexte de contraintes d’approvisionnement. Malgré cette inflation, le taux d’extrême pauvreté a baissé à 23,2 % et le déficit budgétaire, quant à lui, s’est amélioré passant de 6,5 % du PIB en 2023 à 5,6 % en 2024 en raison de la baisse de la masse salariale, des subventions et de la forte
mobilisation des recettes. La note de la Banque mondiale souligne aussi qu’en 2023, seulement 26 % des ménages avaient accès à l’électricité, soit la moitié de la moyenne de l’Afrique subsaharienne qui est de 52 %. Cependant cet accès reste faible en milieu rural avec un taux de 7 %.
Autant dire que l’économie burkinabè, toute proportion gardée, fait preuve d’une véritable
résilience grâce aux mesures déployées par l’Etat. Le rapport a souligné que la croissance
devrait passer de 4,3 % en 2025 à 5 % d’ici 2027. Le taux d’inflation va passer de 4,2 % à 3 % en 2025 pour se maintenir et la pauvreté devrait diminuer progressivement au cours des prochaines années d’environ 1. PP par an. « La situation sécuritaire s’est légèrement améliorée en 2024, avec une baisse des incidents et des pertes humaines, reflétant, le hausse des allocations budgétaires pour la sécurité et la défense. En 2024, le nombre de victimes a diminué de 11,5% et le nombre d’incidents a baissé de 26,1%, indiquant une évolution modeste mais positive pour renforcer les forces de sécurité et améliorer les réponses », peut-on lire dans le document.
Cela témoigne des efforts accrus du gouvernement ; les autorités burkinabè avec des réformes structurelles, ayant su implémenter une nouvelle dynamique qui, du reste, présage des lendemains meilleurs pour le peuple. Cette dynamique est encourageante et il faut la maintenir afin de dédire les pessimistes, dont les imprécations sont nourries par des officines obscures.
C’est pourquoi, le peuple burkinabè doit toujours faire chorus avec ses dirigeants, afin de
poursuivre les efforts de développement et garantir à la postérité un avenir meilleur.
Soumaïla BONKOUNGOU