Violences à l’égard des femmes et des filles : L’IRC appelle à s’investir davantage dans la lutte contre le phénomène

Dans le cadre de sa campagne de 16 jours d’activisme engagée contre la violence sexiste à l’égard des femmes et des filles débutée le 25 novembre dernier, l’ONG International Rescue Committee (IRC) a organisé le vendredi 8 décembre 2023 à Ouagadougou une conférence-débat sur les violences sexuelles liées au terrorisme.

« La violence à l’égard des femmes est la violation la plus répandue des droits de l’homme dans le monde », a affirmé le directeur pays de l’IRC, Mouhamadou Abdoulaye Diaw.

Pour interpeller l’ensemble des acteurs intervenant dans le domaine, sur cet état de fait  et les inviter à « s’investir » davantage, l’IRC a organisé ce vendredi 8 décembre une conférence-débat sur le thème « lutte contre les violences sexuelles liées au terrorisme dans un contexte de crises sécuritaire et humanitaire : enjeux, défis et perspectives ».

 

 

Directeur pays de l’IRC, Mouhamadou Abdoulaye Diaw, « L’investissement, dont il est question, n’est pas lié uniquement à l’aspect financier, il y a également l’investissement humain que l’on peut mettre en avant pour éradiquer le phénomène »

La conférence a été animée par le Secrétaire permanent du Conseil National Multisectoriel pour la Protection et la Promotion des Droits des Personnes Handicapées (COMUD /Handicap) , Lassimane Kounkorbo, la représentante de la coordonnatrice AoR GBV, Zenabou Ilboudou et le coordonnateur de l’ONG WPE, Martin Nyanguba.

Plusieurs acteurs ont également pris part aux débats, il s’agit, entre autres, des membres de la coalition des acteurs intervenant dans les Violences basées sur le Genre (VGB),  des associations de personnes handicapées et des journalistes.

La représentante de la coordonnatrice AoR GBV, Zenabou Ilboudou à gauche.

« Entre janvier et septembre 2023, sur 4588 cas de violence basés sur le genre déclarés, 476 sont des cas de violences sexuelles », a fait savoir la représentante de la coordonnatrice AoR GBV.

Zenabou Ilboudou a expliqué que « 45 % ces agressions sont commises par des hommes, notamment des partenaires intimes et 28% par des groupes armés non identifiés ».

Pour prévenir ces violences sexistes, le coordonnateur de WPE, Martin Nyanguba a pour sa part suggéré d’impliquer les hommes dans la lutte contre les VGB à travers une prévention primaire axée sur le changement de comportement individuel dénommé EMAP.

 

le coordonnateur de l’ONG WPE, Martin Nyanguba

Selon lui, l’EMAP peut aider à réduire ces violences faites aux femmes et aux filles d’autant plus que « la plupart des actes de violence à l’égard des femmes sont commis par des hommes ».

Les femmes vivants avec un handicap, sont les plus exposées, a deploré le Secrétaire permanent du COMUD/Handicapé.

Pour limiter cette vulnérabilité, il a fait plusieurs propositions à l’issue de sa communication.

Il s’agit de la prise en compte la question des femmes et filles handicapées dans les différentes planifications, de leur implication dans l’analyse des problèmes et des solutions.

L’International Rescue Committee (IRC) se définit comme étant une organisation humanitaire apolitique, à but non-lucratif et non-religieux qui a pour mission d’aider les personnes dont les vies et les moyens de subsistance sont ébranlés par les conflits, les catastrophes naturelles y compris la crise climatique. L’IRC intervient auprès des réfugiés depuis 1933 et est présent dans 40 pays en Europe, en Afrique, en Asie, ainsi et aux États-Unis.

 

Augustin Sogoh SANOU

 

#Sidwaya.info

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