Au cœur de l’Intelligence artificielle

Paris, la capitale française, accueille, les 10 et 11 février 2025, un sommet international sur l’Intelligence artificielle (IA). Cette rencontre de haut niveau réunit des chefs d’Etat, des experts et des grandes figures de cette technologie, apparue dans les années 50 et en pleine expansion de nos jours. L’occasion est donc offerte de revisiter de fond en comble l’IA, considérée comme un ensemble de théories et de techniques visant à réaliser des machines capables de simuler l’intelligence humaine. En clair, c’est un processus qui a pour but de permettre à des ordinateurs de penser et d’agir comme des êtres humains.

En la matière, Américains et Chinois animent la concurrence à l’échelle planétaire, avec respectivement les applications ChatGpt et DeepSeek qui permettent d’effectuer des tâches et de faire des recherches sur divers sujets. Un peu à la traine, les Européens œuvrent à rattraper le retard technologique, avec à leur actif des logiciels comme Textcortex Ai et Echobox. L’Afrique, qui semblait être un spectateur, s’intéresse désormais à l’IA. Certains Etats comme Maurice, le Sénégal, l’Egypte et l’Afrique du Sud ont déjà des stratégies d’adoption.

L’IA est une question qui mobilise les gouvernants et le rendez-vous de Paris sera mis à profit, conformément aux ambitions des organisateurs, pour tenter de dégager un consensus mondial sur une approche éthique de son développement. « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », disait l’écrivain François Rabelais. Objet de rivalité entre les grandes puissances, l’IA doit impérativement être encadrée, au risque de susciter des débordements que l’humanité aura du mal à maitriser.

Permettant d’accomplir des tâches qui nécessitaient auparavant un apport humain, cette technologique attire de plus en plus d’individus et d’organisations. Elle facilite, entre autres, l’apprentissage, la résolution de problèmes, la recherche d’informations, la rédaction de documents. L’IA offre d’énormes opportunités au commun des mortels, mais, il revêt des défis et des risques significatifs.

Si elle est capable d’améliorer plusieurs aspects de notre vie quotidienne, l’IA peut être utilisée à des fins malveillantes. Toute chose qui touche, entre autres, à l’éthique, aux droits humains et aux fondements de la société. Cette technologie peut servir
à diffuser des informations erronées ou des contenus haineux. Aussi, peut-elle aider les groupes armés ou les criminels dans leurs basses besognes, en l’espèce, lancer des cyberattaques ou commettre des crimes.

Aux menaces sécuritaires, s’ajoutent d’autres problèmes dont celui de l’absence de
créativité. Dans le domaine de la littérature par exemple, l’IA commence à soulever un débat passionné, avec les facilités offertes de produire des livres. Cet avantage tue malheureusement la créativité humaine, les auteurs pouvant être amenés à ne plus se triturer les méninges pour « accoucher » d’une œuvre littéraire.

Quand on sait que la production d’un roman ou de tout autre genre littéraire peut prendre plusieurs années, avant de sortir de laboratoire, on est scandalisé de la vitesse avec laquelle l’IA le fait. Cette technologie est de nature à engendrer une paresse intellectuelle, avec des soucis de plagiat. L’IA a tendance à ressasser des contenus déjà existants, ce qui n’échappe pas aux logiciels anti plagiat. Si, elle est une opportunité, l’IA comporte des dangers qui ne peuvent être ignorés. La nécessité de réguler cette merveille technologique s’impose de fait et on espère
que les dirigeants de la planète sauront trouver la bonne
formule.

Kader Patrick KARANTAO

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