Elargissement de l’espace civique: des femmes juristes plaident auprès de leaders communautaires

Les participants se sont engagés à mener des actions en faveur de l’élargissement de l’espace civique.

L’Association des femmes juristes du Burkina Faso (AFJ/BF), en collaboration avec le Balai citoyen et le Centre d’étude et de recherche appliquée en Finances publiques (CERA-FP), a organisé un plaidoyer sur l’élargissement de l’espace civique à l’endroit des leaders communautaires, des membres de la délégation spéciale, des femmes et des jeunes de l’arrondissement 4 de Ouagadougou, le mercredi 28 décembre 2022. En Afrique et particulièrement au Burkina Faso, les inégalités et le sentiment d’injustice demeurent ancrés au sein de certaines populations, notamment chez les femmes et les jeunes.

C’est le constat fait par l’ONG Oxfam qui estime que ces inégalités, qui s’expriment pour la plupart dans la sphère politique, sociale et démocratique, risquent de s’amplifier avec l’insécurité qui prévaut dans le pays. Pour les pallier, l’ONG s’est proposé d’appuyer les capacités de partenaires en augmentant les ressources publiques disponibles (fiscalité, aide, dette) et la participation citoyenne à la gestion de la chose publique (y compris via la protection et la diversification de l’espace civique), notamment afin de renforcer l’accès aux services essentiels.

Et ce, à travers le projet « Sahel – A Egalité » qui est mis en œuvre au Burkina par le consortium l’Association des femmes juristes du Burkina Faso (AFJ/BF), le Balai citoyen et le Centre d’étude et de recherche appliquée en Finances publiques (CERA-FP). Dans le cadre de ce projet, un plaidoyer sur l’élargissement de l’espace civique à l’endroit des leaders communautaires, des membres de la délégation spéciale, des femmes et des jeunes de l’arrondissement 4 de Ouagadougou a été organisé, le mercredi 28 décembre 2022, à Ouagadougou.

Aux dires de Katia Tapsoba/Kompaoré, ce plaidoyer vise l’adoption de mesures et de stratégies pour favoriser l’élargissement de l’espace civique. De façon spécifique, il s’est agi, selon elle, d’amener les leaders communautaires, les membres de la délégation spéciale, les femmes et les jeunes à s’intéresser à la promotion de l’espace civique et son importance pour le développement.

« Nous avons également orienté les cibles du plaidoyer vers l’adoption de mesures et stratégies internes pour une promotion des libertés d’association, de réunion, d’expression et d’opinion », a-t-elle indiqué. L’objectif final de ce plaidoyer était, de l’avis de Mme Tapsoba, d’amener les cibles du plaidoyer à mener des actions en faveur de l’élargissement de l’espace civique par une meilleure implication des femmes et jeunes.

De ce qu’elle a dit, l’élargissement de l’espace public consiste en la création d’un environnement qui permet aux jeunes et femmes de participer à la vie politique, économique et sociale des sociétés. L’initiative de l’AFJ/BF a été saluée par les participants. Le Naaba Koanga de Dapoya a félicité les organisateurs pour avoir organisé ce plaidoyer. « Le gouvernement burkinabè a ratifié beaucoup de textes mais, seulement, on constate que dans la mise en œuvre, il y a beaucoup de problèmes. Ce qui conduit souvent à ce que certains droits, notamment des femmes et des jeunes, sont relégués au second plan. Toute initiative qui peut aider à changer la donne est donc à saluer », a-t-il estimé.

Nadège YAMEOGO

Ousséni OUEDRAOGO (Stagiaire)

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