Élimination du VIH d’ici 2030 : Les media africains pour la relance de la lutte contre le sida

Le Réseau des media africain pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) en partenariat avec l’ONUSIDA a ouvert le 10 novembre 2022, à Dakar au Sénégal, le forum des medias sur le sida en Afrique de l’ouest et du centre (AOC) sur le thème « Média, VIH, Genre, Droits humains dans un contexte de Covid19 en AOC ».

« Le sida n’est pas fini, il est en toujours présent ». Par ces mots, la directrice régionale de l’ONUSIDA, Berthilde Gahongayiré attire l’attention de la quarantaine de journalistes venus de 17 pays africains sur la nécessité de repositionner la lutte contre le VIH à l’ouverture du forum des medias sur le sida en Afrique de l’ouest et du centre (AOC).

En effet, la situation de la pandémie à COVID 19, le manque de financement et la persistance des inégalités ont contribué à faire régresser les progrès enregistrés depuis des années, en témoignent les nouvelles infections constatées au niveau des groupes vulnérables (travailleuse de sexe, MSM).

Mme Gahongayiré a appuyé ses propos en citant le dernier rapport mondial actualisé sur le sida 2022 de l’ONUSIDA, intitulé « En danger ».

La directrice régionale de l’ONUSIDA, Berthilde Gahongayiré : « le sida n’est pas fini… »

Selon ce rapport, chaque jour 4 000 personnes dont 1 100 âgées de 15 à 24 ans sont infectées par le VIH. En 2021, 650 000 personnes sont décédées du VIH.

« En Afrique subsaharienne, les adolescentes et les jeunes femmes (âgées de 15 à 24 ans) dont une est infectée par le VIH toutes les trois minutes, sont trois fois plus susceptibles de contracter le VIH que les adolescents et les jeunes hommes du même groupe d’âge », précise le rapport.

Objectif 2030

L’objectif d’éliminer l’épidémie du sida d’ici 2030 est certes une vision ambitieuse mais certainement réalisable.

Pour la secrétaire exécutive du conseil national de lutte contre le sida (CNLS) du Sénégal, Dr Safiatou Thiam, à quelques encablures de l’échéance de 2030, l’ONUSIDA appelle les pays à égaliser, pour réduire les gaps, corriger les  inégalités qui sont à la fois une cause et une conséquence du ralentissement des progrès dans la lutte contre le sida et surtout soutenir les personnes les plus vulnérables et marginalisées qui sont les plus durement touchées. Et dans ce cas, la collaboration avec tous les acteurs gouvernementaux, société civile, institutions régionales et médias est incontournable.

En ouvrant les travaux du forum, le représentant du ministre de la santé et de l’action sociale du Sénégal, le directeur général de la santé, Bernabé Gningue, a salué l’importance du forum qui se tient dans son pays. Aussi il a reconnu le leadership et l’engagement sans faille du président Macky Sall qui a permis d’engranger des résultats dans la lutte contre le VIH.

Le directeur général de la santé, Bernabé Gningue a rassuré le REMAPSEN de l’appui du président Macky Sall dans la lutte contre le VIH.

« Notre pays, le Sénégal a capitalisé des avancées notables dans la lutte contre le VIH/sida. A ce jour, 81% des sénégalais infectés par le VIH connaissent leur statut, dont 87% mis sous traitement antirétroviral, avec 81% ayant une charge virale indétectable », indique-t-il.

En conséquence, le trophée « Awards de la lutte contre le sida en Afrique » du REMAPSEN est revenu au président sénégalais en reconnaissance de son engagement et pour avoir consacré un budget conséquent dans la lutte contre le VIH.

Le forum de Dakar, selon le président du REMAPSEN, Bamba Yousouf, se veut un nouveau départ dans la mobilisation sociale contre le sida.

Boureima SANGA

Dakar/Sénégal

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