Etat civil et promotion sociale : Le projet PEPS lancé au Centre-Ouest

C’est la gouverneure Irène Coulibaly (centre) qui, au regard de l’importance de l’activité pour sa région, a lancé en personne le démarrage du projet au Centre-Ouest.

La gouverneure de la région du Centre-Ouest, Irène Coulibaly, a présidé le 13 juin 2019 à Koudougou, la cérémonie de lancement du projet de Promotion d’état civil et de promotion sociale (PEPS) dans ladite région. Ce projet vise à améliorer l’accès et stimuler l’utilisation des services d’état civil et de promotion sociale de qualité par une démarche combinant renforcement de l’offre et de la demande, pour les populations des régions de la Boucle du Mouhoun et du Centre-Ouest.

Marquer officiellement le top de départ de la mise en œuvre du projet PEPS dans la région du Centre-Ouest et impliquer effectivement l’ensemble des parties prenantes pour une réussite dudit projet, tel est l’objectif visé à travers la cérémonie de lancement du projet à Koudougou. En effet, les régions du Centre-Ouest et de la Boucle du Mouhoun font partie des régions qui connaissent une faible maîtrise des dynamiques démographiques.

L’inaccessibilité de nombreux services d´état civil et le manque d’agents formés au sein de ceux-ci expliquent le fait que seuls 59,77% dans le Centre-Ouest et 60,77% dans la Boucle du Mouhoun, des naissances soient effectivement enregistrées dans les délais légaux de deux mois. Aussi, les indicateurs demeurent préoccupants en ce sens que près de 25% dans la Boucle du Mouhoun et plus de 16% au Centre-Ouest, des besoins en planification familiale ne sont pas couverts, tandis que la prévalence contraceptive des femmes en union atteint les 20,8% dans la Boucle du Mouhoun et 20,5% au Centre-Ouest, selon Wend-Yam Kaboré, présidente nationale de l’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF).

Par ailleurs, l’offre de services de SRAJ demeure insuffisante quand on sait que les jeunes manquent d’informations fiables et de services de qualité adaptés à leurs besoins. Il faut également souligner la faiblesse des mécanismes de prise en charge des victimes basée sur le genre dans les deux régions et la persistance dramatique des cas de mariages d’enfants, de mariages forcés, d’excision, de violences conjugales et de violences physiques à l’encontre des filles et des femmes.

Dans le but d’accompagner les politiques de développement du Burkina Faso, l’Union européenne, dans le cadre du 11e Fonds européen pour le développement (FED), a lancé un vaste programme dénommé «Programme population». Il s’agit d’une convention de financement du secteur de concentration «gouvernance» du Programme indicatif national (PIN) dont la mise en œuvre s’est faite sous forme de subventions attribuées à la suite d’appel à propositions.

C’est ainsi que la Fondation Terre des hommes-Lausanne (Tdh), l’ABBEF, l’ONG Planète Enfants et Développement (PE&D), le Programme de Marketing social et de Communication pour la santé (PROMACO) et l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF) se sont unies dans le cadre d’un partenariat stratégique et opérationnel pour proposer le projet de Promotion d’état civil et de promotion sociale (PEPS) dans les régions du Centre-Ouest et de la Boucle du Mouhoun. Après le lancement national qui s’est tenu à Dédougou dans la région de la Boucle du Mouhoun le 29 mai 2019, Les responsables du projet ont jugé utile d’organiser une rencontre régionale marquant le démarrage technique du projet dans le Centre-Ouest.

D’après Irène Coulibaly, gouverneure de la région, ce projet va contribuer à la maîtrise des dynamiques de la population burkinabè en renforçant l’offre et la demande des services d’état civil et de promotion sociale. Les comportements et pratiques de la population des zones d’intervention vis-à-vis de la planification familiale, de l’état civil et des victimes basées sur le genre, vont s’améliorer et l’utilisation des services de promotion sociale et d’état civil sera accrue.

Dans le Centre-Ouest, le projet va toucher sept districts sanitaires, cent quatre-vingt-quatorze CSPS dans trente-six communes et cent soixante-neuf centres secondaires. Seront également mises en branle pour une bonne exécution du projet, les quatre directions provinciales en charge de la femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire de la région, les centres-jeunes, les établissements secondaires et quatre associations. A noter que ce projet est financé par l’Union européenne à environ 2 milliards de francs CFA pour le compte des deux régions.

François KABORE

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