Fonction publique hospitalière : Dix décrets d’application adoptés

Selon le ministre en charge de la communication, Remis Dandjinou, la création de la brigade de lutte contre la cybercriminalité vise à doter le Burkina Faso d’une structure à la pointe de la technologie.

Le premier Conseil des ministres de l’année 2020 s’est tenu, hier mercredi 8 janvier sous la présidence du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. Plusieurs dossiers étaient sur la table de l’exécutif, notamment celui relatif à la mise en œuvre de la Fonction publique hospitalière.

Pour faire face aux éventuelles épidémies de méningite cette année, le gouvernement a adopté un plan de préparation et de riposte pour 2020, lors du premier Conseil des ministres de l’année, le mercredi 8 janvier 2020. C’est ce qui ressort du point de la rencontre fait par le ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou.

D’un coût de 3,026 milliards F CFA, ce plan, a expliqué le ministre de la Communication, prévoit entre autres, le renforcement de la surveillance épidémiologique, le repositionnement des médicaments en vaccins et consommables, la prise en charge gratuite et précoce des cas, la vaccination réactive en cas d’épidémie et le renforcement de la communication avec les populations.

Déjà en 2019, a-t-il fait savoir, 11 districts sanitaires ont connu des cas de méningite qui ont nécessité parfois la conduite de campagnes de vaccination notamment à Diapaga, Sebba et Gayéri. Et de poursuivre que des données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) notent que des pays voisins comme le Ghana (3 districts) et le Togo (2 districts) ont connu des épidémies.

Le deuxième rapport au compte du ministère de la Santé est relatif à l’adoption de dix décrets d’application de la loi portant statut de la Fonction publique hospitalière. «Ces décrets assurent un équilibre entre innovation et respect des principes généraux de la Fonction publique et doit permettre de satisfaire les partenaires sociaux dans la mise en œuvre de ladite loi, attendue par tous les acteurs », a précisé Remis Dandjinou.
Au titre du ministère de la Sécurité, le Conseil des ministres a adopté un décret portant création, organisation, attribution et fonctionnement de la Brigade centrale de la lutte contre la cybercriminalité.

Pour le ministre Dandjinou, la création de cette brigade était devenue une nécessité et vise à doter le Burkina Faso, d’une structure à la pointe de la technologie avec un personnel performant et bien formé aux questions de cybercriminalité. « Lors des différentes interpellations en 2019, plus de 18 000 téléphones et plus de 3 000 ordinateurs ont été saisis entre les mains des personnes arrêtées, en plus de nombreux actes de cybercriminalité », a-t-il détaillé.

Le rapport de l’organisation du pèlerinage à la Mecque en 2019 suivi des conclusions pour le hadj 2020 a aussi été fait au gouvernement. Pour le ministre Dandjinou, il en ressort que le prix du Hadj était de 2 132 000 F CFA grâce à une subvention de l’Etat à hauteur de 1,100 milliard francs CFA. « Le hadj 2019 a vu 8 143 pèlerins partir du Burkina Faso et malheureusement, durant ce hadj, nous avons perdu six personnes », a-t-il regretté.

10 013 ordinateurs portables pour les étudiants

Quant aux difficultés relevées, Remis Dandjinou a évoqué le retard tardif des inscriptions, la modification des programmes des vols, la durée des pèlerins pour revenir sur Ouagadougou, l’insalubrité et les mauvaises conditions d’hygiène dans certains sites d’hébergement. Pour 2020, les inscriptions ont commencé le 6 janvier sur la plateforme saoudienne, a poursuivi le Porte-parole du gouvernement, et le conseil a décidé de reconduire le comité d’organisation pour deux ans. « Nous avons également reçu confirmation de quota de pèlerins pour cette année qui est le même que l’année dernière, 8 143 personnes. Nous avons aussi demandé au ministre en charge du culte, de finaliser les contrats avec les transporteurs aériens avant le 2 mars 2020 », a ajouté Remis Dandjinou.

A entendre le porte-parole du gouvernement, le conseil a aussi donné son accord pour la conclusion d’un marché de 1,9 milliard F CFA pour l’acquisition de 10 013 ordinateurs portables pour les étudiants des cycles de licence en vue de la concrétisation du projet « Un étudiant, un ordinateur ».
Sur les questions d’actualité, le conseil a condamné « avec la dernière énergie » l’incident survenu au domicile du journaliste Ladji Bama. Tout en évitant de faire des commentaires sur les circonstances de cette affaire, le porte-parole du gouvernement a dit laisser le soin à la police de faire les enquêtes afin de traduire en justice les auteurs de cet acte qui relève d’une autre époque.

Revenant sur l’explosion d’une grenade survenue hier à l’école Darou Kour An Hadise au secteur n°38 de Ouagadougou et ayant fait quatre blessés, le ministre a précisé qu’il s’agit d’un engin explosif artisanal amené par les élèves en classe. Au regard de la psychose installée au sein de la population à la suite des « fausses » informations données, notamment sur les réseaux sociaux, il a rappelé aux acteurs la nécessité, dans de telles situations, de circonscrire l’information afin de ne pas semer la panique, car « ce serait donner victoire au camp adverse ».

Nadège YAMEOGO

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