Lutte contre le terrorisme : le statut des ex-combattants en débat

Le Groupe de recherche-Action sur la sécurité humaine (GRASH) a organisé, en collaboration avec le Centre national d’études stratégiques du Burkina Faso (CNES) et la Commission nationale des droits humains (CNDH), un séminaire sur le statut des repentis dans la lutte contre l’insécurité liée au terrorisme au Burkina Faso, les 7 et 8 juillet 2022 à Ouagadougou.

Les attaques terroristes au Burkina Faso ont été, selon des experts de la sécurité, perpétrées en majorité par des filles et fils du pays qui, pour certains, manifestent désormais une volonté de déposer les armes. Face à ce constat et en vue de faciliter leur retour à la « maison », le gouvernement a décidé de mettre en place des comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix.

Si cette initiative est salutaire, des interrogations subsistent cependant quant au statut juridique de ceux qui choisiront de déposer les armes. C’est à ces interrogations que le Groupe de recherche-Action sur la sécurité humaine (GRASH) et ses partenaires que sont le Centre national d’études stratégiques du Burkina Faso (CNES) et la Commission nationale des droits humains (CNDH) ont été de répondre au cours d’un séminaire qu’ils ont organisé, les 7 et 8 juillet 2022 à Ouagadougou. Aux dires du président de la CNDH, Kalifa Yemboado Rodrigue Namoano, ce séminaire a été l’occasion de faire un état des lieux des initiatives nationales et locales ayant favorisé le retour des Burkinabè jadis, enrôlés dans les groupes armés et de formuler des recommandations qui puissent permettre d’élaborer un statut juridique efficace favorable au retour des repentis. En outre, a poursuivi M. Namoano, il a offert l’opportunité aux acteurs burkinabè de bénéficier des expériences d’autres pays comme le Niger et le Cameroun en matière de déradicalisation et de réinsertion des ex-combattants terroristes.

La démarche du GRASH et de ses collaborateurs a été saluée par le représentant du Secrétaire général de la défense nationale du Burkina Faso (SGDN), Mahamoudou Sawadogo. Pour lui, cette initiative est noble en ce sens qu’elle contribuera inéluctablement à pacifier le pays grâce à une resocialisation cohérente des citoyens qui se sont mis en marge des communautés. C’est pourquoi, il a rassuré les organisateurs de la disponibilité du SGDN à les accompagner dans leur démarche. La même assurance leur a été donnée par le National democratic institute (NDI) qui, en plus d’avoir financé le présent séminaire, a promis de soutenir les initiatives de renforcement de la sécurité au Burkina Faso.

Nadège YAMEOGO

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