Résilience des populations au Sahel: des médias burkinabè renforcent leurs connaissances

Des journalistes burkinabè ont été formés à l’approche « résilience » de l’Agence américaine de développement international (USAID), avec l’appui de l’ONG Mercy Corps, le jeudi 18 février 2021, à Ouagadougou.

La capacité des populations du Sahel à résister aux chocs et stress pour améliorer et protéger leur bien-être à long terme n’a plus de secret pour des professionnels de médias burkinabè. En effet, grâce à l’appui de l’ONG Mercy Corps, ces derniers ont été formés à l’approche « résilience » de l’Agence américaine de développement international (USAID), le jeudi 18 février 2021, à Ouagadougou. Pour le conseiller en Résilience du projet « Sahel collaboration et communication (SCC) », Lawali Abdoulaye Hassane, ce renforcement de capacité vise à faire comprendre aux femmes et hommes de médias le concept « résilience » de l’USAID. A l’entendre, cet apprentissage a également pour objectifs d’inculquer aux participants les notions de base de la résilience et de leur montrer l’importance du renforcement de la résilience des populations face aux chocs et stress par l’USAID. Les participants ont eu droit d’abord à une présentation par Lawali Abdoulaye Hassane, de la deuxième phase de l’Initiative pour une résilience accrue au Sahel (RISE II) qui a pour but d’améliorer l’accès à l’eau et aux autres ressources naturelles. Cette initiative, à ses dires, veut promouvoir le développement des entreprises et les possibilités de positionnement sur des marchés porteurs et renforcer les systèmes de santé communautaires et nationaux. La gouvernance effective à tous les niveaux et l’autonomie des femmes et des jeunes pour en faire une force du changement positif au sein de leurs communautés n’ont pas été en reste, à l’en croire.

Appui à la sécuritaire alimentaire

« Le Programme de développement de RISE appuie les objectifs à long terme du Burkina Faso relatifs à la sécurité alimentaire,
au développement et au
traitement des causes profondes de la vulnérabilité persistante », a-t-il relevé. Foi de l’expert de SCC, RISE II renforce durablement le bien-être économique grâce à l’augmentation de la productivité agricole, la diversification des revenus et au renforcement de l’accès aux marchés et aux services financiers. Les professionnels des médias ont aussi appris que le SCC est un projet qui joue le rôle de coordination et d’appui aux programmes financés par l’USAID pour l’atteinte de leurs objectifs. Ils se sont, en sus, familiarisés au concept de résilience, de chocs, de stress, d’adaptation, de catastrophe… Ainsi, l’USAID stipule que : « La résilience est la capacité des personnes, des ménages, des communautés et des systèmes (politique, économique et social) à atténuer, s’adapter et se relever des chocs et des facteurs de stress de manière à réduire la vulnérabilité chronique et promouvoir la croissance inclusive ». Le présentateur a, par ailleurs, expliqué que la résilience peine à se concrétiser au Sahel parce qu’il y a des perturbations soudaines à fort impact négatif (chocs) et celles plus lentes ou prolongées, déstabilisant les systèmes au fil du temps (stress). Concernant l’adaptation c’est « l’appropriation des systèmes naturels ou humains aux conditions propres à un milieu nouveau ou en évolution », a rapporté M. Hassane. S’agissant de la catastrophe, a-t-il indiqué, elle se résume à la non-maîtrise d’un aléa (danger) auquel s’expose une communauté et qui la rend vulnérable. Il a incité les journalistes à informer, éduquer et sensibiliser les populations aux bonnes pratiques de résilience et l’abandon des zones à risques pour sortir de la vulnérabilité. Les participants ont été, en outre, briefés sur le projet Breakthrough Action financé par l’USAID à près de 16 millions de dollars (environ huit milliards F CFA). A ce propos, le directeur adjoint du projet Breakthrough Action, Nouroudhine Salouka, a déclaré que ledit projet intervient dans la planification familiale, la nutrition, l’hygiène, l’assainissement, etc. Il a fait remarquer qu’il vise le changement social et comportemental. A l’ouverture de l’atelier, le directeur adjoint du projet SCC, Laurent Kyango Kopi Lopeta, a affirmé qu’à travers cette formation, les journalistes, relais de l’information au sein de leurs communautés respectives, vont se familiariser avec les investissements du gouvernement américain dans l’humanitaire et le développement au Burkina Faso en particulier et au Sahel en général. Une caravane de presse est prévue pour permettre aux participants à cette session de connaître les projets et programmes financés par l’USAID dans le Centre-Nord.

Boukary
BONKOUNGOU

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