Wahgnion Gold : Relever le défi du relèvement économique des populations impactées

Grâce au périmètre irrigué de 4,5 hectares aménagé par Wahgnion Gold, le maraichage est devenu une source de revenus pour les membres de la coopérative maraichère de Songha.

Dans le cadre sa politique d’accompagnement des populations impactées, la mine Wahgnion Gold, du groupe Endeavour Mining, implantée dans la commune de Niankorodougou, province de la Léraba, région des Cascades, a mis en place 9 programmes en vue de renforcer les moyens de subsistance desdites populations.

La société minière Wahgnion Gold, une des filiales d’Endeavour Mining, dans la commune de Niankorodougou, région des Cascades, veut jouer sa partition dans la restauration des moyens de subsistance des populations impactées par ses activités d’exploitation minière.

Dans cette dynamique, elle a mis en place 9 programmes en vue de contribuer à leur relèvement économique. Amélioration des terres de remplacements, aménagement de périmètres irrigués, approvisionnement en engrais, éducation financière, appui aux activités génératrices de revenus (AGR) au profit des groupements de femmes, vulgarisation de la culture du manioc, constituent, entres autres, les programmes développés au bénéfice des populations riveraines.

Dans le village de Zegnedougou, sur un domaine de 4,5 hectares, la mine de Wahgnion a aménagé 3,1 hectares de parcelles irriguées alimentées par de l’énergie solaire, d’un coût global d’environ 100 millions F CFA, au profit des 31 membres de la coopérative maraichère de Songha.

Reconvertie dans la culture maraichère, Dongui Ouattara, a vendu une partie de sa production à la mine à 350 000 F CFA en 2020 et à 350 000 F CFA en 2021 ;

« Grâce à ce périmètre aménagé, nous avons désormais deux campagnes agricoles : en saison humide et en saison sèche. Nous y exploitons du manioc, des bananes, des papayes, des tomates, salades, choux, aubergines, poivron, piment », confie le président de la coopérative, Mory Ouattara. La mine nous a accompagnés avec des formations en techniques de productions maraichère et en gestion, ajoute-t-il.

Pour le président Ouattara, ce périmètre maraicher contribue à améliorer les conditions de vie, augmenter les revenus, assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des membres. Outre les ventes sur le marché local, la coopérative a vendu une partie de sa production à la mine à hauteur de 23 millions F CFA ces deux dernières années.

Dongui Ouattara est mariée et mère de trois enfants. Avant la mine, elle faisait de la riziculture. En saison sèche, elle se rendait sur les sites d’orpaillage où elle tamisait la terre à la recherche d’or. Aujourd’hui, elle pratique le maraichage sur le périmètre de Songha. Elle dit voir ses revenus s’améliorer grâce à sa nouvelle activité.  En dehors de ses ventes aux clients du village, Mme Ouattara a vendu ses légumes à Wahgnion Gold à 350 000 F CFA en 2020 et 300 000 FCFA en 2021.

L’objectif de Wahgnion Gold est de contribuer à diversifier les sources de revenus des populations impactées, a fait savoir son coordonnateur du plan de restauration des moyens de subsistance, Boubakar Traoré.

« Sont bénéficiaires des périmètres irrigués, les populations ayant perdu plus d’un hectare de terre agricole. En plus des terres de remplacement et des compensations financières dont elles ont bénéficié, la mine a initié les périmètres aménagés en vue de contribuer à améliorer leurs revenus. Nous avons déjà 12 hectares de périmètres aménagés fonctionnels pour le maraichage, 7 hectares en cours de réalisation. Notre objectif à terme est d’aménager 30 hectares de périmètres maraichers », explique le coordonnateur du plan de restauration des moyens de subsistance de Wahgnion Gold, Boubakar Traoré.

161 millions F CFA d’engrais à 647 producteurs

Le coût de ces aménagements déjà réalisés et en cours de réalisation, dotés d’équipements solaires, de groupes électrogènes et de châteaux d’eau, est évalué à 551 millions FCFA, précise-t-il. Les superficies agricoles étant réduites, nous apportons aux agriculteurs un encadrement en matière de nouvelles techniques agricoles afin d’améliorer la productivité agricole, ajoute M. Traoré. Dans ce sens, ces quatre dernières années, la mine a approvisionné 647 producteurs impactés avec 551 tonnes d’engrais estimées à 161 millions F CFA, poursuit-il.

Les femmes du village de Salentené, regroupés au sein de la coopérative Tieboroko, spécialisée dans la transformation du soumbala, ont également bénéficié de l’accompagnement de Wahgnion Gold. Des bassines, 4 tables de séchage, une soudeuse de plastique, formation en techniques de transformation, en marketing, constituent l’appui de la mine, estimé à 400 000 F CFA, à cette coopérative, qui transforme en moyenne 2 sacs de 100 kg de noix de néré par mois.

« Grâce à l’accompagnement de la mine, les conditions de transformation, l’écoulement de nos produits se sont améliorés. Aujourd’hui, nous avons des clients à Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Abidjan grâce aux mises en relation de la société », relate la présidente de Tieboroko, Gnoh Ouattara. La coopérative a déjà vendu à la mine 200 Kg de soumbala à 350 000 F CFA. Malgré l’impact de la Covid-19, elle réalise des marges bénéficiaires. En début de saison écoulée, elle a accompagné ses 15 membres avec de la liquidité pour l’acquisition des intrants agricoles.

Avec à l’accompagnement de la mine, la coopérative Tieboroko de transformation de Soumbala de Salentené a amélioré ses moyens et techniques de production et dispose aujourd’hui des clients à Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Abidjan.

« Avec les nouveaux équipements et la formation, la qualité du soumbala s’est nettement améliorée. Cette activité constitue une source de revenus pour ces femmes qui sont d’un certain âge et qui n’ont plus assez de force pour exécuter des contrats agricoles. Mieux, elles appuient les chefs de ménages dans la prise en charge des dépenses familiales », fait remarquer le président du comité villageois de développement (CVD) de Salentené, Siaka Ouattara. Dans l’objectif de renforcer ses activités, les femmes de Tieboroko sollicitent encore l’accompagnement de la mine en fonds de roulement pour l’acquisition de la matière première et pour la réalisation d’un forage.

Engagée dans la diversification des sources de revenus des populations impactées, Wahgnion Gold intervient également dans la vulgarisation de la culture du manioc. Elle a apporté des boutures, du grillage, des poteaux en fer, de la formation en techniques de production, d’un montant global de 111 millions F CFA à 370 producteurs ayant perdu moins d’un hectare. « J’apprécie positivement ce projet qui contribue à la diversifier nos habitudes alimentaires. En plus de la consommation familiale, et après partagé aux voisins, j’ai pu vendre une partie de ma production à 25 000 F CFA », se réjouit un bénéficiaire de ce programme, Siaka Katala, du village de Gnansoumabougou.

75% de satisfecit

La présidente du groupement féminin Yetinindjo, Fatimata Ouattara (gauche) : « Ce soutien de la mine à la transformation du manioc est très salutaire ; nous lui traduisons notre gratitude pour cette belle initiative ».

Pour renforcer la chaine de valeurs, la compagnie fait de l’appui à la transformation du manioc son cheval de bataille. Le groupement féminin Yetinindjo, pionnier dans cette activité, a reçu de la mine un moulin, une presse, une friteuse, du petit matériel, d’un coût de 2,5 millions F CFA. Aujourd’hui, ce groupement transforme en moyenne 50 sacs de 100 kg de manioc en attiéké, gari, placali, en tapioca et réalise en moyenne une marge bénéficiaire mensuelle de 60 000 FCFA.  « Ce soutien de la mine à la transformation du manioc est très salutaire. Nous lui traduisons notre gratitude pour cette belle initiative. Nous sollicitons encore son accompagnement pour la construction d’un hangar, l’acquisition d’un tricycle pour le transport de la matière première et l’accès au bois de chauffe », plaide la présidente, Fatimata Ouattara.

Wahgnion Gold a accompagné également 5 groupements de femmes avec 5 tentes et 420 chaises, 14 fûts de 100 litres pour la mise en location ; 3 groupements de transformation agroalimentaire ont aussi reçu des équipements notamment   3 presses, 3 broyeuses, 3 friteuses et du petit matériel, fait savoir la responsable aux AGR de Wahgnion Gold, Mariam Diero. « En plus des renforcements de capacités techniques, en gestion financière et organisationnelle, nous accompagnements les groupements dans leur transition des coopératives. Toutes ces AGR ont été identifiées par les groupements de femmes. Il y a de l’engouement », précise-t-elle. Le coût total des appuis aux AGR s’élève à plus de 10 millions F CFA ; au total, 18 groupements de femmes, composés d’environ 800 membres, ont bénéficié de cet accompagnement, précise Mme Diero.

De l’avis de Fanta Ouattara de la coordination communale des femmes de Niankorodougou, l’avènement de la mine a contribué à la création d’emplois locaux, directs ou indirects. Elle souhaite que la société développe davantage des projets d’AGR afin de permettre au plus grand nombre de femmes d’en bénéficier. « Nous demandons également à la mine de nous aider à avoir une maison de la femme. Car nous n’avons pas de cadre de rencontres », plaide-t-elle.

Le premier adjoint au maire de Niankorodougou, Omar Ouattara : « Grâce à Wahgnion Gold, des activités comme le maraichage, la culture du manioc, qui n’étaient pas développées ici, sont aujourd’hui sources de revenus pour les populations ».

Les différents projets de la mine au profit des populations impactées sont salués par l’autorité communale. « Nous sommes à 75% satisfaits des efforts déployés par la mine pour l’accompagnement des populations impactées. Grâce à Wahgnion Gold, des activités comme le maraichage, la culture du manioc, qui n’étaient pas développées ici, sont aujourd’hui sources de revenus pour les populations. 25 jeunes ont également bénéficié d’une formation en énergie solaire, 22 jeunes en conduite d’engins lourds », se réjouit le premier adjoint au maire de Niankorodougou, Omar Ouattara.

Malgré ce satisfecit, la commune attend encore la mine sur d’autres chantiers. Il s’agit notamment de la poursuite de la formation professionnelle des jeunes dans différents corps de métiers, l’arrosage des voies pour atténuer la poussière et le butinage des routes, en l’occurrence celle reliant Niankorodougou à Sindou.

Mahamadi SEBOGO

Windmad76@gmail.com

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