Dialogue digital pour le développement : encourager une utilisation éthique de l’internet

L’association « Dialogue sans frontières », en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), organise, les 6 et 7 juillet 2023, à Ouagadougou, un atelier de convergence sur le dialogue digital pour le développement.

L’association « Dialogue sans frontières » poursuit son combat pour une utilisation éthique des médias et de l’internet. A cet effet, elle tient les 6 et 7 juillet 2023, à Ouagadougou, un atelier de convergence sur le dialogue digital pour le développement. Cette session, placée sur le thème « A la conquête du digital : espaces publics numériques et éducation à la paix et au développement », vise à accompagner les jeunes pour une meilleure utilisation des médias et de l’internet. Selon le président de l’association « Dialogue sans frontières », l’ambassadeur Filippe Savadogo, de nombreuses personnes estiment que les réseaux sociaux n’ont que pour seul objectif de communiquer de manière stérile. « Il faut que nous comprenions que rien n’est fait au hasard, nous pouvons aussi utiliser les réseaux sociaux à bon escient », a expliqué M. Savadogo. Il a indiqué que de nos jours, il y a des nouvelles technologies comme les startups qui peuvent limiter les déplacements en ce qui concerne les transferts d’argent, la transmission du savoir avec la bibliothèque virtuelle, l’éducation à la culture du développement…

Il a précisé qu’actuellement 3000 livres sont disponibles sur la plateforme au profit de ces jeunes de 25 à 35 ans qui continuent d’apprendre. Pour le président de cette association, en trois ans d’existence de sa structure, il y a un motif de satisfaction. « A cet atelier, des jeunes vont faire des témoignages sur leurs expériences. Certains ont déjà eu des emplois à travers leurs publications sur les plateformes et les échanges interactifs entre eux », a-t-il relaté. La présidente de la Commission de l’informatique et des libertés (CIL), Margueritte Ouédraogo/Bonané, a salué le choix porté sur cette thématique d’importance capitale dans une société en constante évolution. Selon elle, les espaces publics numériques sont des lieux virtuels où les individus se rencontrent, partagent des informations, échangent des idées et collaborent. Ils offrent également des opportunités pour une participation citoyenne, l’inclusion sociale et le développement communautaire. Ces espaces, a-t-elle ajouté, permettent de transcender les frontières physiques et de connecter les personnes du monde entier pour échanger des connaissances, des expériences et des perspectives.

Garantir l’accès aux espaces numériques

Cependant, Mme Ouédraogo a fait savoir, qu’il est important de reconnaitre que l’accès à ces espaces numériques n’est pas uniforme du fait des inégalités persistantes, tant au niveau mondial que local en ce qui concerne l’accès à l’internet et aux Technologies de l’information et de la communication (TIC). « Il est de notre devoir de travailler, ensemble, pour combler cette fracture et garantir à chaque individu un accès équitable aux espaces numériques », a déclaré la présidente de la CIL. Elle a aussi relevé que l’éducation à la paix et au développement est une autre facette essentielle de la société moderne. Dans un monde souvent marqué par des conflits, des inégalités et des préjugés, il est impératif, selon elle, d’éduquer les individus aux valeurs de paix, de tolérance…

« Nous devons également encourager la création de contenus numériques éducatifs adaptés aux différents contextes culturels et linguistiques, afin que tous les individus puissent bénéficier de ces ressources précieuses », a indiqué Mme Ouédraogo. Pour la représentante résidente par intérim du Programme des Nations unies pour le développement(PNUD), Isabelle Tschan, les outils digitaux sont des mécanismes qui peuvent accélérer le progrès vers l’atteinte des Objectifs de développement durable. Dans le contexte actuel du Burkina Faso où plus de 70% de la population est constituée de jeunes, ces derniers ont une grande contribution en utilisant ces outils. Elle a relevé que selon les statistiques sur l’utilisation de l’internet et les médias sociaux en 2021, le Burkina comptait plus de 5 millions d’utilisateurs actifs mensuels sur internet, soit 5,7 % du taux de pénétration et 2 millions par mois sur les médias sociaux, soit 9,4 % du taux de pénétration de la population. Ces chiffres ont connu une hausse ces dernières années, a-t-elle notifié. Le représentant du ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Christian Minougou, a réitéré ses salutations à l’endroit de l’association et de son partenaire qu’est le PNUD pour cette initiative au profit des jeunes.

Aly SAWADOGO

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