Le président du mouvement « C’est le moment », Moumouni Pograwa, a animé une conférence de presse le samedi 24 octobre 2020, pour restituer les conclusions du comité scientifique lors de son congrès extraordinaire en Côte d’Ivoire. A l’unanimité, les congressistes ont marqué leur volonté de soutenir le candidat Roch Marc Christian Kaboré à l’élection présidentielle.
Le mouvement politique « C’est le moment » de la diaspora burkinabè apporte son soutien au candidat Roch Marc Christian Kaboré à la présidentielle de novembre 2020. L’information a été donnée lors d’un point de presse, le samedi 24 octobre 2020 à Ouagadougou par le président du mouvement, Moumouni Pograwa, à l’occasion d’une conférence de presse. Selon lui, l’objectif de cette conférence vise a informé sur les raisons qui ont prévalu au choix de se rallier au candidat Kaboré. Car, a-t-il poursuivi, ce dernier est à l’origine de la concrétisation du droit de vote de la diaspora qui a été acté et écrit dans la Constitution.
A en croire le conférencier, c’est à l’issue d’un congrès extraordinaire, tenu à Abidjan en août dernier sous le thème : « Sept millions de Burkinabè dans le monde, quelle stratégie pour une participation efficace à la vie de la nation ?» que la décision a été prise. Ce congrès extraordinaire, a-t-il précisé, a enregistré la participation de plus de 1000 congressistes notamment des délégués fédéraux de 18 pays, répartis dans le monde, des délégués régionaux, départementaux et communaux et des secrétaires généraux de sections et sous-sections. « Sous l’impulsion du président du mouvement, un comité scientifique a été mis en place afin d’assurer la rédaction des projets de statuts et règlement intérieur, du rapport général du congrès et du mémorandum », a déclaré Moumouni Pograwa. Le mémorandum, a-t-il fait savoir, a été remis au chef de l’Etat. Composé de 21 points, le document regroupe les attentes et les exigences de la diaspora de l’après-élection, a informé le président du mouvement politique.
Réforme de la CSBE
Il s’agit, entre autres, de la création d’un ministère des Burkinabè de l’extérieur, de la réforme du Conseil supérieur des Burkinabè de l’étranger (CSBE), de la prise d’une loi qui autorise tout candidat de la diaspora aux législatives à résider effectivement dans la diaspora, d’œuvrer à la réconciliation nationale, à l’unité nationale, à la bonne gouvernance, à la moralisation de la vie politique, à la lutte la corruption, le népotisme et le favoritisme. « Le congrès exige la mise en œuvre d’une politique spéciale pour la facilitation du retour des compétences de la diaspora afin qu’elle puisse participer efficacement au développement du pays. Il exige le recrutement de ces compétences pour étoffer les ressources humaines du Burkina Faso », a ajouté M. Pograwa. Il a félicité le gouvernement dans ses efforts pour permettre aux compatriotes vivant à l’étranger d’obtenir des documents tels que la Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB). «L’Office national d’identification et la Commission nationale indépendante ont effectué le déplacement pour réduire les difficultés d’obtention de ces documents. 22 000 personnes ont eu leur CNIB et ont pu s’inscrire sur la liste électorale», a fait savoir le porte-parole du mouvement politique. Ne pensez-vous pas que l’enrôlement de 22 000 personnes est peu par rapport à un potentiel estimé à sept millions de Burkinabè ? Moumouni a répondu qu’il faut d’abord voir la volonté politique des autorités de permettre aux compatriotes de l’étranger de pouvoir participer au scrutin. Il a saisi l’occasion pour préciser que le mouvement « C’est le moment » n’est pas un parti politique, mais pourrait l’être dans les années à venir. M. Pograwa a laissé entendre que si le candidat Roch Marc Christian Kaboré n’est pas réélu, le mémorandum demeure d’actualité.
Paténéma Oumar OUEDRAOGO
Malata COULDIATI (Stagiaire)