Droits en santé sexuelle et reproductive: La société civile s’enquiert de l’état de l’élaboration des textes d’application

La  Communauté d’action pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive (CAPSSR-BF) a organisé une rencontre de suivi de la feuille de route sur l’élaboration des textes définissant les conditions d’application des textes juridiques et des lois encadrant les droits en santé sexuelle et reproductive (DSSR) au Burkina Faso,  le jeudi 14 septembre 2023 à Ouagadougou.

 

Devant les associations membres de la Communauté d’action pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive (CAPSSR-BF), le coordonnateur du Projet santé sexuelle et reproductive (PSSR), Guy Herman Kaboré, a fait le bilan des activités rentrant dans l’élaboration des textes définissant les conditions d’application des textes juridiques et des lois encadrant les droits en santé sexuelle et reproductive (DSSR) y compris l’interruption sécurisée de grossesse (ISG) au Burkina Faso. Cette activité entre dans le cadre de la mise en œuvre de ses actions de plaidoyer dans la région de la Boucle du Mouhoun pour l’amélioration d’un environnement juridico-politique habilitant pour une effectivité des DSSR.

M.Kaboré a montré qu’un travail participatif et inclusif a été fait impliquant plusieurs acteurs qui a permis de disposer un document. « Le processus est long et nécessite un consensus entre les acteurs. On commence avec un groupe de travail restreint, qui produit des documents, ensuite on l’élargit à d’autres acteurs », a-t-il expliqué.  Les travaux ont abouti à un document. Et une forme juridique avait été proposée à ce document. Il s’agissait d’un arrêté conjoint  interministériel à savoir le ministère en charge de la santé et celui de la justice. Ainsi, il fallait soumettre le document en signature. C’est en ce moment, dit-il, qu’il est apparu nécessaire d’avoir des appréciations  d’autres acteurs.

Le coordonnateur du projet de la santé sexuelle et reproductive (PSSR), Guy Herman Kaboré : « Les documents déjà élaborés et initiés sont repositionnés sur la table de discussion… »

« Le document  devait être signé par l’autorité ou les autorités compétentes pour suite à donner. Mais toujours dans le cadre d’élargissement des concertations, il est apparu nécessaire d’assoir davantage les assises de ce document à travers une plus grande concertation pour un plus grand consensus », a poursuivi M. Kaboré.

Une équipe sera mise en place les jours à venir, poursuit-il, pour retravailler le document en impliquant les différents ministères concernés par les questions des DSSR. Il a promis à la CAPSSR-BF que cette équipe sera mise en place et il espère d’ici là avoir un document consensuel et compris par tous.

« Les documents  déjà  élaborés et initiés sont repositionnés sur la table de discussion avec un groupe de personne ressource qui devrait être  constitué tout en prenant en compte le caractère multisectoriel des différents départements ministériels,  des différents partenaires au développement et la société civile dans le souci d’avoir un document consensuel », a-t-il affirmé.

Ce nouveau document attendu est précieux pour les acteurs. En effet,  il existe plusieurs textes qui régissent les conditions d’accès à certaines prestations spécifiques de la santé sexuelle et reproductive notamment  les prestations de soins dans le cadre de l’interruption sécurisé de grossesse. Pour faciliter la fourniture de ces prestations il faut clarifier le contenu de certains termes pour permettre une compréhension harmonisée des acteurs. Ces derniers pensent qu’avec le nouveau document en élaboration les termes des différents textes encadrant les DSSR et les procédures pour en bénéficier seront suffisamment clarifiés.

La présidente du conseil d’administration de la CAPSSR, Mariam Nonguerma

La présidente du conseil d’administration de la CAPSSR, Mariam Nonguerma et le coordonnateur Guy Herman Kaboré,  ont invité les différents acteurs d’adopter toujours un principe d’ouverture, d’approche multisectorielle pluridimensionnelle qui permet de ratisser large parce que les questions de DSSR sont des questions éminemment sociales et de développement.

B.S.

Laisser un commentaire