Dans le cadre des activités du 26e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, une soirée d’hommage aux anciens du cinéma a été organisée le 25 février 2019 au rond-point des cinéastes. Une initiative soutenue par la présidence du Faso et la mairie de Ouagadougou.
Célébrer les pionniers vivants du cinéma. C’est tout l’objectif de la soirée des anciens, organisée le 25 février 2019, au rond-point des cinéastes. Une initiative portée par un groupe de jeunes mordus du 7e art, piloté par le réalisateur Bernard Yaméogo. A l’occasion, producteurs, réalisateurs, techniciens de plateau, scénaristes, comédiens et musiciens ont communié pendant près de 3h d’horloge. Prestations d’artistes, témoignages et remise de médailles aux anciens ont ponctué cette nuit à laquelle ont pris part, le maire de la commune
de Ouagadougou, Armand Pierre Béouindé, l’ancien ministre de la Communication, Filippe Sawadogo, Alimata Salambéré, Issouf Compaoré et bien d’autres personnalités. Pour Bernard Yaméogo, ces retrouvailles entre ceux qui ont tracé le chemin ou qui ont marqué l’histoire du cinéma africain, constituent une reconnaissance.
« Nous sommes fiers de nos ainés qui ont permis à la culture africaine de se déporter et de contribuer au développement du continent africain. Et pour nous, si nous savons d’où nous venons, nous saurons où nous allons », a déclaré le réalisateur. Les anciens par la voix du secrétaire général de la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI), Cheick Oumar Sissoko, ont salué cette activité qui les valorise davantage. « On vous sera reconnaissant pour ce que vous faites pour nous », a dit l’Etalon d’or de Yennenga en 1995. Pour le réalisateur de Guimba, un tyran, une époque (1995), Battù (2000), ou encore L’école malienne (1982) et l’Afrique bouge (1992), l’avenir du cinéma africain repose sur la jeunesse. Une jeunesse qui devra se ressourcer auprès des anciens afin de parfaire leurs œuvres et perpétuer la mémoire de l’Afrique. C’est pourquoi, le maire de la commune de Ouagadougou a souhaité que cette soirée soit maintenue pour les prochaines éditions.
Gaspard BAYALA