Débuté le vendredi 16 novembre dernier, le festival «Yinimbaayi» a refermé ses portes le dimanche 25 novembre 2018 à Tenkodogo.
Placée sous le thème : «A travers le développement culturel local, luttons contre la migration irrégulière», la 3e édition du festival «Yinimbaayi» de Tenkodogo a connu son apothéose le dimanche 25 novembre 2018, après 10 jours d’activités. La remise du prix Jean-Pierre-Guingané à des personnalités, une foire commerciale, des prestations d’artistes modernes et traditionnels, des jeux, une campagne de dépistage gratuit du VIH-SIDA, une rue marchande ont constitué les moments forts de cette manifestation culturelle, organisée par l’Association pour la promotion culturelle de la région du Centre-Est (APCRCE).

Le festival Yinimbaayi, selon son coordonnateur, Idrissa Tarnagda, se veut un cadre de promotion, de valorisation et de sauvegarde des identités culturelles, d’expression, d’émulation et d’échanges. Il a, en outre, ajouté que l’un de ses objectifs est de créer une vitrine de promotion pour les artistes locaux, faire valoir leur savoir-faire, et valoriser la culture traditionnelle qui est en perte de vitesse du fait de la modernisation. «Des artistes de la région ont du mal à se faire connaître par manque de cadre d’expression. Nous avons donc pensé utile de leur donner une possibilité de s’exprimer et montrer aux yeux du monde leurs talents artistiques, en créant le festival Yinimbaayi», a-t-il précisé.
Le parrain dudit festival, par ailleurs secrétaire permanent du Conseil national de lutte contre le SIDA (SP/CNLS), Dr Didier Romual Bakouan a soutenu, pour sa part, que toute approche culturelle constitue une noble initiative à saluer. «Dans la lutte contre la pandémie du SIDA, il est encourageant de voir des structures culturelles puiser dans la culture locale pour choisir les valeurs culturelles qui permettront à notre jeunesse d’avoir un comportement sexuel responsable. Nous pensons que lutter contre toutes les migrations, surtout celles qui sont irrégulières, comme l’indique le thème de ce festival, amoindrira les risques exposés au Sida», a-t-il déclaré.

Et de s’adresser à la jeunesse burkinabè, et tenkodogolaise en particulier en ces termes : «Soyez responsables de vos actes, allez faire votre test, connaissez votre statut sérologique et vous allez assurer votre avenir». Quant au Directeur régional de la culture, des arts et du tourisme (DRCAT) du Centre-Est, Roland Zéssiba Massimbo, il a souligné, qu’au-delà des activités culturelles, le thème du festival Yinimbaayi a permis de tirer la sonnette d’alarme sur un phénomène (VIH/SIDA) qui décime la jeunesse.
Bougnan NAON