Fonds pour la consolidation de la paix : financer de nouveaux projets conformes aux orientations gouvernementales

Les membres statutaires du comité de pilotage et les observateurs ont été invité à un examen attentif et constructif des documents qui seront présentés.

Le comité de pilotage des projets du Fonds pour la consolidation de la paix a tenu sa deuxième session ordinaire, mardi 9 décembre 2025, Ouagadougou. Objectif, évaluer la mise en œuvre des projets au cours de l’année 2025 et définir des perspectives tenant compte des orientations gouvernementales.

De 2017 à 2024, le Burkina Faso a reçu près de 33 milliards F CFA pour la mise en œuvre de 27 projets structurants visant à renforcer la résilience communautaire, la cohésion sociale et la consolidation de la paix. Le comité de pilotage des projets du Fonds pour la consolidation de la paix au Burkina Faso (PBF) veut marquer une halte pour capitaliser les acquis, corriger les insuffisances et se projeter vers l’avenir. En effet, il a tenu sa 2e session ordinaire, mardi 9 décembre 2025, Ouagadougou, pour notamment pour faire le bilan global de réalisation des projets et définir des perspectives pour l’année 2026.

Pour le gouverneur de la région du Kadiogo, Abdoulaye Bassinga, représentant le
ministre de l’Economie et des Finances, les travaux de cette session poursuivent trois objectifs majeurs. Il s’agit, selon lui, d’examiner la mise en œuvre des recommandations de la session du 12 août 2025, apprécier l’état d’avancement du portefeuille des projets au 15 novembre 2025, définir l’orientation stratégique claire pour l’élaboration de nouveaux projets plus efficaces et mieux adaptés aux réalités du terrain. « Il nous revient d’assurer que chaque projet du portefeuille du PBF reste aligné sur les priorités nationales, les stratégies gouvernementales et les attentes des populations. Nous devons garantir un impact concret, mesurable et durable des projets, auprès des communautés les plus vulnérables, en particulier », a-t-il soutenu.

Le gouverneur du Kadiogo a rappelé que le soutien du Fonds des Nations unies pour la consolidation de la paix a permis d’appuyer l’exécution du Programme d’urgence pour le Sahel au Burkina Faso (PUS-BF), achevé le 31 décembre 2024. « A ce jour, 27 projets exécutés ou en cours sont financés par le PBF. Ces projets sont structurés autour de trois piliers essentiels, à savoir le renforcement de la confiance entre les populations et
l’Etat, le développement de la résilience sociale et la valorisation du rôle des femmes et des jeunes acteurs incontournables du changement, la promotion d’une gestion pacifique, inclusive et durable des conflits », a-t-il relevé.

Un taux d’exécution physique de 84,5%

M. Bassinga a également souligné qu’au cours de l’année 2025, les projets ont enregistré un taux d’exécution physique de 84,5% et un taux d’exécution financière de 69%.
« Ce sont des taux globalement satisfaisants. Cependant, cette session sera une occasion pour capitaliser les acquis et relever les insuffisances en vue d’améliorer significativement les indicateurs », a-t-il confié.

En outre, le gouverneur du Kadiogo a renouvelé la reconnaissance du gouvernement et du peuple burkinabè aux agences du Système des Nations unies et aux partenaires techniques et financiers qui accompagnent le pays dans sa quête de sécurité et de souveraineté.
Selon le coordonnateur résident par intérim du Système des Nations unies, Maurice Azonnankpo, le Fonds pour la consolidation de la paix couvrant la période de 2023 à 2026 est en parfaite cohérence avec le Plan d’actions pour la stabi-lisation et le développement.

« Malgré un contexte international et national toujours marqué par des défis sécuritaire et humanitaire, les projets financés par le PBF ont notamment permis de renforcer le dispositif du gouvernement en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et de financement du terro-risme, de mobiliser la Brigade de mécanisation agricole pour l’exploitation de 200 hectares de bas-fonds, de mettre en place 669 groupes d’épargnes dont 530 ont été équipés en matériel de gestion de la collecte d’une épargne totale de 140,504 millions F CFA entre novembre 2024 et septembre 2025 », a-t-il énuméré. D’après lui, l’exécution financière se situant à 69%, à la fin de cette année 2025, confirme une dynamique d’absorption efficace et de gestion du portefeuille.

Il a salué la synergie d’actions entre les autorités régionales, les organisations de la société civile et les agences du Système des Nations unies.
« Cette dynamique partenariale, fondée sur la transparence, la flexibilité et la redevabilité garantit une coordination concertée et une appropriation nationale accrue », a-t-il apprécié. M. Azonnankpo a appelé l’ensemble des partenaires techniques et financiers à soutenir
leur approche stratégique de mobilisation des ressources pour la consolidation de la paix, notamment dans le Sahel.

Adama SAWADOGO

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