Gestion des ressources publiques

Le Centre d’études et de recherche appliquée en finance publique (CERA/FP) a organisé, le vendredi 25 octobre, à Ouagadougou, un atelier de validation de l’état des lieux des performances des collectivités territoriales en matière de gouvernance des finances publiques et de fourniture des services d’éducation, de santé/nutrition, d’eau potable et d’assainissement de 20 communes où il intervient. L’idée, c’est d’organiser la société civile au niveau local afin de lui permettre d’interagir avec les autorités.

L’objectif de cet atelier est de présenter aux autorités locales et aux membres des différents comités les résultats de l’étude sur la gouvernance locale et l’influence citoyenne des populations sur la gestion des finances publiques, et autres biens publics au niveau de chaque commune d’intervention. « L’atelier va donner les éléments pour apprécier la gouvernance en termes de participation citoyenne. A quel niveau ils en sont en termes de transparence des informations budgétaires. Est-ce que les collectivités mettent les informations budgétaires à la disposition du public et aussi en termes de redevabilité sur l’exécution du budget », a expliqué le secrétaire exécutif du CERA/FP Hermann Doanio qui a ouvert les travaux. Il a poursuivi qu’il y aura « une veille citoyenne. Le comité de veille et les autorités vont travailler à améliorer les indicateurs en termes de transparence et de redevabilité ». Selon le secrétaire exécutif du CERA/FP, le constat pour ce qui est de la transparence budgétaire, n’est pas à son niveau le plus optimal. «Les populations n’ont pas toujours accès aux informations budgétaires. Au niveau de la participation citoyenne, c’est pratiquement la même chose. Soit les populations méconnaissent leur droit en terme de participation citoyenne, soit les autorités ne font pas le pas vers les populations pour les impliquer dans le processus de décision », a-t-il dit. Le CERA/FP préconise donc de « simplifier les budgets des collectivités d’intervention et leur permettre de les afficher pour que les citoyens aient accès à ces documents dans leur forme la plus simplifiée possible ». Par contre, « en termes de redevabilité il y a une amélioration à travers l’organisation régulière des journées de redevabilités », a mentionné M. Doanio.
C’est l’UNICEF qui accompagne financièrement et techniquement ce projet. Selon son représentant, le spécialiste en politique sociale, Oubda Francis, «depuis 2013, l’UNICEF a mis en place une initiative (programme) avec le gouvernement qui consiste à promouvoir le renforcement du contrôle citoyen et de la redevabilité sociale. L’idée c’est de faire en sorte que les communautés puissent participer activement dans le cadre du processus de décentralisation et accompagner les autorités locales». Pour lui, « la pauvreté au niveau du Burkina est beaucoup plus au niveau local et il est important de travailler à faire en sorte que l’accès aux services sociaux de base puise être une réalité.» Il loue la démarche du CERA/FP et promet l’accompagner jusqu’à l’atteinte des résultats escomptés. L’UNICEF couvre 105 communes en la matière et CERA/FP prend en charge 20. Les 20 communes concernées par le projet sont : Béré, Guiba dans (au Centre-sud), Andemtenga, Bagré, Baskouré, Dialgaye, Garango, Gounghin, Koupéla, Tansobtenga, Yargo (au Centre-Est), Boni, Houndé, Koumbia (Hauts-Bassins) et Gaoua, Dano, Dissin, Dolo, Tiankoura, Diébougou (Sud-Ouest).

Adama SALAMBERE

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