Le comité d’organisation du Forum Afrique-Afrique organise sa Ire édition les 17 et 18 décembre 2025, à Ouagadougou.
Les rencontres entre d’autres continents et l’Afrique (Europe-Afrique, Etats-Unis-Afrique, etc.) foisonnent, or, celles entre l’Afrique-elle-même sont pratiquement inexistantes. C’est fort de cette conviction que se tient la Ire édition du Forum Afrique-Afrique sur le thème : « Souveraineté stratégique et émergence des champions africains », les 17
et 18 décembre 2025, à Ouagadougou.
Elle réunit des chercheurs, des experts, des entrepreneurs, des diplomates, des autorités gouvernementales et régionales, entre autres. Le promoteur du Forum Afrique-Afrique, Arnauld Wenceslas Yengo Mambou, a d’emblée indiqué que le Burkina Faso est une terre de courage, de résilience et de dignité, d’où le choix de Ouagadougou pour abriter le Forum. Pour lui, la pertinence de ce choix réside dans la vision du développement éclairée du Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré qui honore le peuple burkinabè et inspire bien au-delà des frontières du Burkina Faso, la souveraineté assumée et le refus de la résignation.
A travers cette rencontre, a indiqué le promoteur du Forum Afrique-Afrique, c’est de bâtir une plateforme pour soutenir les politiques publiques, propulser les champions (leaders) africains à l’échelle régionale et sur le toit du monde. Il a aussi souligné que l’idée de l’évènement, c’est lutter contre les clichés et les stéréotypes qui minent l’Afrique et de mettre en lumière le continent.
Mettre en place des actions concrètes
Arnauld Wenceslas Yengo Mambou a noté que la Ire édition du Forum Afrique-Afrique n’est pas un évènement inaugural mais entend mettre en place des actions concrètes « pour les Africains », « par les Africains » et « avec les Africains ». Le thème retenu n’est pas un simple slogan, à ses dires, mais est profondément ancré dans les réalités géopolitiques et géostratégiques que vit l’Afrique. Il a déploré le fait que l’Afrique importe plus de 80% de
produits pharmaceutiques et alimentaires, transforme moins de 15% de ses matières premières.
Ce Forum vient à point nommé, à l’entendre, pour lever le paradoxe qui montre que l’Afrique possède de milliers de terres arables pendant que, près de 11 millions de ses jeunes sont en quête d’emploi et avec une population qui va atteindre 2,5 milliards d’habitants d’ici à 2050.
« L’Afrique doit apprendre à mieux se parler, à coopérer et investir dans son propre développement. Le Forum se veut un outil de structuration, de transmission et d’héritage, de formation d’une nouvelle génération de dirigeants africains, une institution de référence au service de la souveraineté stratégique, une chance historique et une fabuleuse opportunité en ce 21e siècle », a laissé entendre le promoteur du Forum Afrique-Afrique. Il a remercié les partenaires du Forum, la présidence du Faso et les ministères impliqués.
La Présidente du comité d’organisation (PCO), Nora Kafando, s’est réjouie de l’ouverture du Forum qui, à son avis, est un moment solennel pour saluer le leadership du chef de l’Etat, les mécènes, les institutions, etc. qui ont permis la tenue du conclave. Pour elle, il s’agit de créer un espace de dialogue franc pour des participants de divers pays africains qui
vont faire des analyses éclairées afin de renforcer la souveraineté africaine et de permettre ainsi aux leaders du continent de coordonner leurs actions.
« Nous n’allons pas donner raison aux afro-pessimistes malgré les crises et les épidémies qui secouent le continent. Nous allons faire du Forum, un vrai espace de décision et de collaboration pour une Afrique pleinement maîtresse de son destin », a déclaré Nora Kafando. Quant au porte-parole des parrains, Roland Achille Sow, il a renchéri que l’Afrique possède plus de 30% des ressources minières dans le monde, or, son développement est balbutiant.
C’est tout l’intérêt, a-t-il fait savoir, de trouver des pistes de solutions endogènes afin que l’Afrique se développe véritablement dans son ensemble. Le Forum est aussi une occasion, a signifié Roland Achille Sow, d’améliorer les échanges intra-africains qui se situent aujourd’hui à 16%.
Le Forum devrait mettre l’accent sur les mécanismes d’anticipation, d’exploitation et de transformation des potentialités africaines, par les champions capables de créer de la valeur ajoutée.
Boukary BONKOUNGOU






