Le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur a commémoré, le jeudi 18 décembre 2025 à Bobo-Dioulasso, la Journée internationale des migrants. Cette 25e édition est placée sur le thème : « La migration au service de la diversité culturelle, de l’inclusion sociale et de développement
économique ».
La Journée internationale des migrants est célébrée cette année à Bobo- Dioulasso sur le thème : « La migration au service de la diversité culturelle, de l’inclusion sociale et de développement économique ». C’est le gouverneur de
la région du Guiriko, Mariama Konaté, représentant le ministre en charge des affaires étrangères qui a donné le top départ des activités commémoratives, le jeudi 18 décembre 2025, devant les représentants des communautés étrangères vivant dans la ville de Sya. A l’occasion, les représentants des communautés camerounaises et guinéennes, résidant à Bobo-Dioulasso, ont témoigné du bon rapport qu’ils entretiennent avec les Burkinabè de telle sorte qu’ils se sentent plus que chez eux.
Aussi, des migrants de retour au Burkina Faso ont fait des témoignages émouvants sur le calvaire qu’ils ont vécu dans d’autres pays sur le sol africain en voulant se rende en Europe. Ils ont remercié l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui a facilité leur retour au pays natal. Selon les chiffres de l’OIM, ce sont 1 658 migrants burkinabè au retour volontaire que l’organisation a assistés et a accompagné 1 617 d’entre elles pour leur intégration sociale, psychosociale et économique. Le chef de mission de l’OIM, David Coomber, a invité les migrants au respect des droits, mais des devoirs envers leur pays d’accueil.
« Tout migrant résidant au Burkina Faso se doit de respecter les lois et règlements en vigueur. Cela comprend le respect de l’ordre public, la conformité aux procédures d’enregistrement et de séjour, ainsi que la participation à la vie civique dans le respect des valeurs locales. Le respect des autorités administratives et judiciaires est également fondamental », a-t-il conseillé. Il les a invités à participer activement à la vie économique du Burkina Faso, que ce soit par le travail, l’entrepreneuriat ou l’implication dans des activités. L’OIM pour sa part, a-t-il rassuré, s’engage à travailler avec le gouvernement et les autres composantes de la société pour faire de la migration un facteur de paix, de développement et de cohésion sociale.
350 milliards F CFA de transferts de fonds en 2024
Convaincu de l’importance de la contribution des migrants au processus de développement, le gouvernement burkinabè, aux dires de Mariama Konaté, a décidé d’intégrer la question migratoire dans ses politiques de développement à travers l’adoption de la Stratégie nationale de migration (SnMig) 2017-2025 en cours de révision, et de la Stratégie nationale de gestion de la diaspora (SNGD) 2024-2029 en avril 2025. S’agissant de la stratégie nationale de gestion de la diaspora, elle projette, selon le gouverneur du Guiriko, la mise en place par le gouvernement d’un fonds d’investissement des Burkinabè de l’extérieur qui permettra d’optimiser les transferts de fonds, estimés en moyenne à 300 milliards de francs CFA, soit 3% du PIB.
Outre ce fonds, le gouvernement prévoit un projet de guichet unique de la diaspora pour renforcer l’investissement et l’esprit d’entreprise de la diaspora au Burkina Faso. Toujours dans cette dynamique, le gouvernement élabore un répertoire des compétences et des expertises afin de créer les conditions pour un retour de la diaspora scientifique burkinabè en vue de soutenir le développement des secteurs stratégiques. En outre, des dispositifs ont été mis en place afin que les migrants burkinabè de retour soient réintégrés dans les communautés d’origine dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de la décentralisation.
Cette stratégie intègre également une politique de protection et d’inclusion basée sur une pleine participation des communautés étrangères à la vie culturelle, sociale et économique, en conformité avec les normes internationales relatives aux droits de l’homme, a précisé Mme Konaté. La commémoration de cette 25e édition de la Journée internationale des migrants se veut une invite collective à promouvoir l’accueil et la pleine intégration des personnes en situation de mobilité, au regard de leurs apports à la diversité culturelle et leur contribution au développement économique. Selon les chiffres de la Banque mondiale, les transferts de fonds des migrants au Burkina Faso en 2024 s’élèvent 350 milliards de francs CFA.
Adaman DRABO
Korotimi TINGARA
(Stagiaire)






