
Le ministre de la Santé, Robert Kargougou, a lancé officiellement le premier passage de la journée vitamine A+ couplée au rattrapage vaccinal.
Le ministère de la Santé entend toucher plus de 4 millions 600 mille enfants à l’issue du premier passage de la campagne de la journée vitamine A+, couplée au rattrapage vaccinal. Cet objectif a été dévoilé, vendredi 13 juin, à Tenkodogo où le ministre de la Santé, Robert Kargougou, a administré la première dose de vitamine A à un enfant dans la famille Bamogho, au secteur 3, lançant officiellement le début cette campagne 2025.
Au cours de ce premier passage, qui va durer quatre jours pour les villes de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso et un mois pour les autres régions, le ministre a indiqué qu’il va s’agir d’administrer aux enfants de 6 à 59 mois des capsules de vitamine A, de leur donner un déparasitant (abendazole), de dépister des cas de malnutrition et de les prendre en charge, de procéder au rattrapage vaccinal pour les enfants ayant raté des vaccinations de routine. Il a également confié que des conseils seront donnés aux
mères d’enfants ciblés.
Dr Kargougou a insisté sur l’importance de ce paquet intégré d’interventions. Selon lui, la vitamine A est importante parce qu’elle permet de renforcer le système immunitaire de l’enfant afin qu’il puisse résister aux maladies et éviter la cécité crépusculaire. « C’est aussi important de prendre le comprimé déparasitant, car il va préserver les enfants contre les parasitoses », a-t-il ajouté.
« Réduction de la mortalité jusqu’à 24% »
Le chef du département de la Santé a lancé un appel à l’ensemble de la population, aux mères d’enfants pour que toutes les cibles puissent bénéficier du paquet intégré durant toute la période de cette campagne. Il a, par ailleurs, remercié les partenaires techniques et financiers qui accompagnent le secteur de la santé dans la mise en œuvre de cette campagne. L’un d’eux, le représentant résident adjoint de l’UNICEF au Burkina Faso, James Mugaju, a indiqué que les deux campagnes dans l’année vont coûter près de 700 millions de francs CFA.
Il a salué cette campagne qui, selon lui, est vitale. « L’évidence prouve que l’organisation de ces journées contribuent à la réduction de la mortalité jusqu’à 24% », a-t-il confié. C’est pourquoi, il a réaffirmé l’engagement de sa structure et des partenaires à accompagner le gouvernement burkinabè.
Le représentant résident de Hellen Keler international, Georges Dimithes, a déclaré que son organisation va mettre environ 800 millions de dollars dont une partie va être destinée à la subvention des directions régionales de la santé et l’autre pour s’assurer du contrôle qualité afin que la campagne soit adéquate. Le ministre de la Santé, accompagné par sa délégation, a visité le Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) 3 de Tenkodogo où il a encouragé les agents pour le travail abattu et les a invités à maintenir le cap en vue de mettre en œuvre la vision du président du Faso en matière de santé.
Anselme KAMBIRE