Peu à peu, le Burkina Faso recouvre l’entièreté de ses limites territoriales. Le drapeau national est mis aux vents et flotte un peu partout dans les représentations étatiques en milieu déconcentré. En réalité, les offensives menées par les Forces combattantes, ces deux dernières années, ont permis de reconquérir la quasi-totalité des hameaux de culture et villages, autrefois sous menaces terroristes. Les combats acharnés des Forces de défense et de sécurité, soutenus dans leur progression par les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) ont touché les quatre coins du pays.
Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, les opérations ont été sans merci et ont offert une bouffée d’oxygène aux populations civiles. Ces opérations, suivies de très près par la hiérarchie militaire, ont connu bien de succès. Et, le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, n’a pas manqué de saluer et de reconnaitre les efforts consentis par les Forces combattantes dans la reconquête du territoire national lors de la cérémonie officielle de fin de formation des sous-lieutenants de l’Académie militaire Georges-Namoano à Pô. A cette occasion, le chef suprême des armées, a, une fois de plus, réitéré que la guerre a été imposée à l’armée. Et, il faut la faire, car le Burkinabè ne négociera pas avec son ennemi… et rien ne sera lâché au profit de qui que ce soit. Par conséquent, il faut redoubler de vigilance et d’abnégation dans la lutte qui se fera désormais avec toute la puissance de feu qui sied et les moyens dont disposent les combattants. Car, même pas un centimètre carré de superficie ne sera abandonné. Dans l’enceinte de la prestigieuse école des commandos militaires, où il a fait sa formation d’officier, le capitaine Ibrahim Traoré a appelé à l’ordre, à la discipline et au patriotisme pour mener à bien la lutte contre le terrorisme et assurer au pays des lendemains meilleurs.
Dans le camp qui porte le nom du père de la Révolution d’août 1983, le capitaine Thomas Sankara et devant des centaines de stagiaires en cours et en fin de formation, le chef de l’Etat a indiqué que la guerre va connaitre un autre niveau d’intensité afin d’anéantir totalement et définitivement les derniers nids de terroristes qui existent encore çà et là. Pour y parvenir, il a demandé aux unités de s’armer de courage et de ténacité. Aussi, il est demandé aux soldats de comprendre le sens réel de leur engagement et de persévérer dans la lutte. De combattre en ayant à l’esprit, le sens de l’honneur et de la patrie. Le président du Faso a insisté sur le fait que chaque soldat doit faire son introspection et méditer sur son engagement. Mais, l’arbre ne doit pas cacher la forêt et le chef suprême des armées a invité la hiérarchie militaire et le commandement à veiller à la bonne conduite des opérations sur les différents théâtres.
Ce qui sous-entend que les consignes du front doivent être littéralement respectés pour le succès des missions. Ainsi, des consignes claires ont été données et des orientations fixées aux combattants afin de faire d’eux des combattants plus aguerris. L’utilisation du téléphone portable smartphone a été proscrit au front. Et, le chef de l’Etat a insisté sur ce point en mettant en garde tout combattant qui viendrait à outrepasser cette consigne dont la violation sera vue comme une faute grave pouvant mettre en danger la réussite d’une opération et la vie des combattants. En effet, l’usage du smartphone sape les efforts de concentration du combattant, le distrait et son éclairage ainsi que ses radiations électromagnétiques permettent facilement à l’ennemi d’identifier avec précision une position ou une faction. Aux Forces combattantes et à tous les citoyens burkinabè, le chef de l’Etat a invité à s’inspirer du contenu réel de l’hymne national dont les vers prouvent à souhait que le Burkinabè est contre toute forme de soumission et de domination. L’appropriation par le Burkinabè du contenu du Ditanyè doit inspirer la résistance et forger la lutte contre toute forme de pénétration sur le sol burkinabè.
Wanlé Gérard COULIBALY