Lutte contre la peste des petits ruminants : plus de 2,5 millions d’animaux vaccinés

Le ministère des Ressources animales et halieutiques a organisé, le mercredi 24 juillet 2019 à Ouagadougou, un atelier-bilan de la campagne de vaccination contre la peste des petits ruminants.

La première campagne de vaccination contre la Peste des petits ruminants (PPR), lancée le 25 février dernier à Toma, a permis de vacciner plus de 2,5 millions de caprins et d’ovins sur une prévision de 3 millions. Ce bilan a été fait par le ministère des Ressources animales et halieutiques, le mercredi 24 juillet 2019 à Ouagadougou au cours d’un atelier.

Pour le Directeur général (DG) des services vétérinaires, Dr Joseph Savadogo, ce résultat quoique «satisfaisant» aurait pu être meilleur nonobstant quelques problèmes rencontrés sur le terrain. «A cause de l’insécurité ; les techniciens ont eu des difficultés d’accès et d’organisation des séances de vaccination dans certaines zones, notamment dans la Boucle du Mouhoun, le Centre-Nord, l’Est et le Sahel. De plus, les éleveurs n’avaient pas l’habitude de vacciner leurs animaux contre cette maladie ; donc il a fallu mettre beaucoup l’accent sur la sensibilisation pour qu’ils adhèrent à cette campagne qui était une première», a-t-il expliqué. Aussi, il a relevé que l’atelier a permis de tirer les leçons et de faire des recommandations à même d’améliorer les résultats pour les prochaines campagnes. Ce, d’autant plus qu’à ses dires, celle de 2020 devra permettre de vacciner 6 millions d’animaux. «Nous allons mobiliser tous les acteurs pour y arriver», a informé docteur Savadogo. Pour le Secrétaire général du ministère des Ressources animales et halieutiques, docteur Charles Luanga Ouédraogo, il faut bien que l’opération réussisse, car la PPR est l’une des maladies les plus dévastatrices du cheptel qui limite l’accès des éleveurs burkinabè aux marchés internationaux des animaux et des produits dérivés.

Il a révélé qu’une étude de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a montré qu’entre 2014 et 2017, les pertes directes occasionnées par la PPR au Burkina Faso se chiffrent à 285,2 milliards F CFA.  A l’entendre, au regard de son impact socio-économique et sanitaire, la PPR fait l’objet d’une stratégie mondiale pour son contrôle et son éradication. «Le pays des Hommes intègres s’est inscrit dans cette démarche en élaborant un Plan national stratégique PPR (PNS/PPR) où la vaccination de masse des ovins et caprins constitue la principale activité pour éradiquer totalement cette maladie sur l’étendue du territoire d’ici à 2025», a-t-il fait savoir. La réussite du PNS/PPR devrait permettre, selon lui, d’améliorer la contribution du secteur de l’élevage au Produit intérieur brut estimé actuellement à 18%.

Eliane SOME

elianesome4@gmail.com

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