Les missions diplomatiques, les institutions internationales et les organisations interafricaines au Burkina Faso ont présenté, le mardi 8 janvier 2019 à Kosyam, leurs vœux de nouvel an au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.
Le contexte sécuritaire national, marqué en ce début d’année par une attaque terroriste et un conflit intercommunautaire à Yirgou dans la région du Centre-Nord, ne laisse pas indiffèrents les diplomates accrédités au Burkina Faso. Les missions diplomatiques, les institutions internationales et les organisations interafricaines au «pays des Hommes intègres » ont traduit leur compassion à la nation burkinabè hier 8 janvier 2019 et formulé des vœux de paix au cours d’une cérémonie de présentation de vœux au Chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. Face aux menaces terroristes, la coordonnatrice résidente du système des Nations unies au Burkina Faso, Metsi Makhetha, a exhorté le chef de l’Etat à ne pas baisser les bras et par conséquent, à travailler sans relâche dans la consolidation des liens de fraternité et de solidarité.

Pour elle, l’année 2018 a été éprouvante certes, mais elle offre une occasion de tirer des leçons. « Nous avons appris que dans la vie d’une nation, il y a des moments d’épreuves qu’il faut savoir surmonter. L’année nous a rappelé que c’est dans l’union et la solidarité que nous sommes forts», a-t-elle indiqué. A la lumière des expériences, a poursuivi Mme Makhetha, aucune adversité ne résiste à la volonté d’un peuple, de prendre en main son destin. Pour le porte-parole des missions diplomatiques au Burkina Faso, l’ambassadeur marocain, Farhat Bouazza, les terroristes n’ont jamais gagné nulle part dans le monde et les pays victimes des actes ignobles sont toujours sortis grandis et renforcés.
L’appel à la communauté internationale
D’où sa conviction que le Burkina Faso ne sera pas l’exception au regard de plusieurs raisons, dont la plus importante est la personnalité des Burkinabè qui ont montré, à travers l’histoire ancienne et récente, leur capacité de résilience. Et le coordonnateur de l’Union africaine au Burkina Faso, Dr Ahmed Elmekass, représentant les organisations interafricaines, de préciser que loin de fléchir, le «pays des Hommes intègres», sous le leadership du Président du Faso, a pris résolument les taureaux par les cornes dans cette lutte. A titre d’exemple, il a relevé l’augmentation sensible des ressources allouées au budget des secteurs de la défense et de la sécurité et l’Etat d’urgence décrété dans certaines régions du pays.
Ce soutien des corps constitués a été bien apprécié par le chef de l’Etat. « Je remercie toutes les organisations internationales qui se sont déjà mobilisées pour soutenir les structures nationales de gestion de secours d’urgence », a-t-il soutenu. Il a aussi réitéré la détermination de son gouvernement à s’engager avec tous les pays voisins et ceux de la région dans la lutte implacable contre le terrorisme. Le président du Faso a, en outre, indiqué que les tendances économiques défavorables ne devraient pas être un prétexte pour la communauté internationale de ne pas respecter ses engagements en faveur des pays en développement.
Il a, par ailleurs, rappelé que son pays s’inscrit dans une perspective d’ouverture au monde fondée sur les principes de la coexistence pacifique, de l’intégration économique, du partenariat gagnant-gagnant, du soutien mutuel et de la solidarité agissante entre les Etats. «C’est dans cet esprit que nous sommes passés à une phase d’accélération de la mise en œuvre du Traité d’amitié et de coopération avec la République de Côte d’Ivoire. Nous œuvrons également à revigorer notre coopération avec les pays frères de la sous-région à travers des projets intégrateurs tels que les interconnexions ferroviaires et électriques », a-t-il souligné.
Abdoulaye BALBONE