Marché de la cité An II de Ouagadougou : Paul Kaba Thiéba, le client spécial d’une matinée

Le chef du gouvernement Paul Kaba Thiéba a visité, le samedi 28 octobre 2017 à Ouagadougou, le marché de la cité An II. Il est allé constater des réalités que vivent les occupants de ce lieu public, appelé à l’époque le marché de Ipelcé.

Le marché de la cité An II à Ouagadougou, appelé autrefois le marché de Ipelcé, s’est vidé de ses commerçants hommes, femmes et enfants, dans la matinée du samedi 28 octobre 2017. Assis sous des tentes pendant plus de deux heures, ils attendent impatiemment l’arrivée d’un illustre « acheteur » : le Premier ministre Paul Kaba Thiéba. L’ambiance était bon enfant. Pendant que certaines femmes trépignent d’impatience, d’autres murmurent entre elles en ces termes : « Quelle que soit l’heure à laquelle le Premier ministre va venir, nous allons l’attendre, car c’est un honneur pour nous et c’est la première fois que nous recevons une haute personnalité dans notre marché ».

Soudain, l’hôte fait son apparition et c’est sous un tonnerre d’applaudissements qu’il  est accueilli. Après la kyrielle de discours de bienvenue et de souhaits de paix et de tranquillité au Burkina Faso, la responsable des femmes, Aïcha Zedouma plaide auprès du chef du gouvernement pour que toutes les préoccupations des femmes qui se résument au non accès aux prêts et aux crédits, puissent être prises à bras-le-corps. A la suite à Mme Zedouma, le président de l’Union des associations des marchés et Yaars, Saïdou Ilboudo, a signifié qu’il a trente ans d’expérience dans les marchés et yaars, mais il n’a jamais vu un Premier ministre dans un marché, a fortiori s’entretenir avec ‘’ses occupants’’, sur les réalités qu’ils vivent au quotidien.

Après avoir exprimé cette immense joie de recevoir le Premier ministre sur le territoire du chef de Ipelcé, il a évoqué quelques difficultés au nombre desquelles, l’étroitesse de la passerelle, le manque de système d’évacuation des eaux usées. « Votre visite montre à tel point vous donnez de l’importance au commerce du Burkina Faso. Mais force est de constater que le marché de la cité An II a été construit sous la révolution et nécessite une réhabilitation », a rappelé M. Ilboudo.

Rénover le site

Il a fait savoir que sur 108 marchés qui sont sous sa responsabilité, seulement 10 sont construits. Le Premier ministre, qui a prêté une oreille attentive aux préoccupations, a ensuite  visité le marché. De l’abattage de volaille en passant par les boutiques, la boucherie et le marché des légumes, il a constaté les conditions dans lesquelles les commerçants mènent leurs activités. « Ce marché mérite d’être rénové, car la boucherie ne dispose pas d’une chambre froide pour conserver la viande et en plus, il y a un manque d’hygiène au niveau de l’abattage de la volaille », a-t-il déploré. Le ‘’client’’ du jour s’est réjoui de cet accueil chaleureux qui lui a été réservé. « J’ai été très enthousiasmé par cette visite.

Le contact avec les commerçants était enrichissant et le dialogue que nous avons eu était fructueux », a-t-il affirmé. Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a dit espérer qu’à travers un dialogue entre le gouvernement, le secteur privé et la société civile, les conditions de travail des commerçants pourront être améliorées. Toute chose qui permettra au commerce selon lui, de prendre son essor au Burkina Faso, par sa contribution au développement du pays et à la réussite du PNDES.
Avant de quitter le marché, le visiteur a reçu des mains du président Ilboudo, un cahier de doléances. Les commerçantes lui ont également remis un panier plein de condiments, pour lui témoigner toute leur gratitude. Les occupants du marché de la cité An II ont rassuré le chef du gouvernement qu’ils feront du programme  présidentiel, leur cheval de bataille pour que les objectifs visés en 2020 soient atteints.

Afsétou SAWADOGO


Le chef du gouvernement sur l’actualité nationale

« S’agissant de la grève des enseignants, en tant que chef du gouvernement, je suis cette situation de très près avec le ministre de tutelle et je suis sûr que nous allons parvenir à une sortie de crise autour d’une table de négociation. Quant à l’UNAPOL, nous sommes convaincus que leurs responsables ont à cœur le sens de l’intérêt national et nous allons également trouver des solutions dans un climat apaisé et de sérénité, en évitant tous les excès que nous avons pu constater et déplorons. Concernant la démission du ministre de la Culture Tahirou Barry, je n’ai pas de commentaires à faire. C’est une décision personnelle qui n’engage que lui. Les messages qui ont été diffusés sur les réseaux sociaux  m’ont beaucoup surpris.  J’ai été tout aussi surpris par la tonalité et par certains arguments qui ont été avancés et qui ne semblent pas correspondre à la réalité. C’est un jeune avec qui j’ai eu la chance de travailler pendant 22 mois et nous n’avons jamais eu de divergences de fond, ni de forme ou de divergences sur le plan technique ou professionnel. Mais rarement dans l’histoire de notre pays, nous n’avons vu un chef d’Etat qui a une vision claire sur les actions qui doivent être menées, pour sortir les populations de la pauvreté. C’est ma conviction personnelle et je mettrai toute mon énergie au service du président Roch Kaboré et du gouvernement pour réussir le PNDES ».

Propos recueillis par A.S

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