
Le ministère de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques a tenu sa deuxième session ordinaire du conseil d’administration du secteur ministériel au titre de l’année, lundi 29 décembre 2025 à Ouagadougou. Cette rencontre a permis de faire le point sur l’exécution des activités au 30 novembre 2025 et d’examiner le Plan de travail annuel (PTA) 2026.
Malgré les crises sécuritaire et humanitaire, le ministère de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques note une amélioration progressive de ses actions prioritaires sur le terrain avec l’engagement des forces de défense et de sécurité. En ce sens, lundi 29 décembre 2025 à Ouagadougou, les responsables des différentes entités du département se sont réunis pour passer au peigne fin les activités réalisées au cours de l’année jusqu’ à la date du 30 novembre 2025.
La première responsable en charge de la transition digitale, Aminata Zerbo, a indiqué que douze chantiers stratégiques ont été définis pour guider la transformation digitale du Burkina Faso à l’horizon 2030. En effet, au titre du chantier « zéro zone blanche », des réseaux mobiles haut débit 3G/4G ont été déployés dans 126 localités, tandis que les travaux ont été lancés dans 750 autres zones identifiées. La ministre Zerbo a également annoncé le lancement du chantier des « Zama tchey » (maisons du citoyen), avec la construction de deux infrastructures à Ouagadougou et Kaya. L’adoption du contrat-plan Etat-La Poste Burkina Faso va permettre, dès 2026, l’extension des « Zama tchey » dans plusieurs chefs-lieux de région et communes rurales.
Elle s’est en outre réjouie des progrès notables enregistrés dans la modernisation du sous-secteur postal, notamment avec l’acquisition de cinq automates de dépôt d’espèces en libre-service et le lancement de solutions modernes de distribution du courrier. Par ailleurs, plus de 31 000 comptes de la Caisse nationale d’épargne ont déjà été dématérialisés. « Des progrès significatifs ont également été réalisés en matière de souveraineté numérique et de sécurisation des données avec la finalisation de la construction d’un mini data center, la construction du second étant considérablement avancée.
Ces infrastructures traduisent notre volonté affirmée d’héberger nos données au niveau national afin de mieux les sécuriser », a-t-elle soutenu. La sécurisation du cyberespace national s’est également renforcée avec l’adoption de trois décrets d’application de la loi sur la sécurité des systèmes d’information et la délivrance de 338 agréments techniques en 2025.
Accélération de l’administration électronique
Dans l’administration publique, la digitalisation s’est poursuivie avec l’interconne-
xion de 88 nouveaux bâtiments au réseau RESINA, la dématérialisation de plus de 60 procédures administratives, dont 36 déjà opérationnelles, ainsi que la généralisation des plateformes CIM et CIMEXT dans de nombreuses structures publiques. Selon Aminata Zerbo, la signature électronique est désormais opérationnelle sur deux plateformes transversales et le système d’identification unique électronique de la personne en voie de finalisation.
En termes de renforcement des capacités, le développement des compétences nationales a également été au cœur des actions, avec la formation de 169 jeunes filles aux métiers du numérique et le recrutement de 214 agents informatiques pour renforcer les capacités des directions des systèmes d’information. Au vu de toutes ces actions, a indiqué la ministre chargée des Postes, le taux d’exécution physique global des activités du département s’est établit à 78,05 % au 30 novembre 2025, traduisant une performance jugée satisfaisante au regard du contexte.
Mme Zerbo a invité ses collaborateurs à consolider les acquis, corriger les insuffisances et accélérer la transformation numérique au service du développement socio-économique et du bien-être des populations. Nonobstant ces acquis, des défis subsistent en matière de souveraineté numérique, de gouvernance du secteur, d’accès équitable aux services de communications électroniques, de modernisation postale et de
protection des données. C’est pourquoi, le Plan de travail annuel 2026, intègre des activités structurantes, réalistes et alignées sur les priorités nationales afin d’accélérer la transformation numérique
du Burkina.
Oumarou RABO





