Poliomyélite: les actions de riposte expliquées à des journalistes

La Direction de la prévention par les vaccinations a organisé, le mardi 16 juin 2020 à Ouagadougou, un atelier d’information sur la poliomyélite au profit d’une trentaine de journalistes.

Durant les deux dernières années, les pays de la sous-région font face à une recrudescence des épidémies dues au poliovirus. Au Burkina Faso, après un premier cas détecté à Ouargaye dans le Koulpélogo, le nombre s’est accru et le pays compte aujourd’hui cinq cas. C’est pourquoi, le ministère de la Santé à travers la Direction de la prévention par
les vaccinations (DPV) a jugé
nécessaire de mener des actions de
sensibilisation et de plaidoyer auprès des hommes de médias. Ainsi une formation a été organisée à leur intention, le mardi 16 juin 2020 à Ouagadougou en vue de susciter leur implication dans l’information et la sensibilisation des populations sur la poliomyélite. Mme Annick Sidibé de la DPV a, dans une communication, rappelé que la poliomyélite est une maladie causée par le poliovirus. Elle est, selon elle une infection très contagieuse, qui peut envahir le
système nerveux pouvant entraîner une paralysie totale en quelques heures. Et de préciser que le virus se propage d’une personne à une autre, principalement par la voie fécale-orale. Toute personne peut contacter le poliovirus, cependant, a-t-elle prévenu, il touche principalement les enfants de moins de cinq ans, surtout s’ils ne sont pas complètement vaccinés. Pour Mme Sidibé, la plupart des infections sont asymptomatiques, mais dans un cas sur 200, une paralysie irréversible des membres survient. Elle a insisté sur le fait qu’il n’existe pas de traitement curatif contre la poliomyélite. Seulement, a-t-elle poursuivi, il est possible de le prévenir par la vaccination qui doit être administrée à plusieurs reprises. Quant au Directeur de la prévention par les vaccinations, Issa Ouédraogo, il est revenu sur les actions entreprises par le gouvernement burkinabè pour interrompre la propagation de la maladie. Il cite notamment des campagnes de vaccination, la surveillance active des paralysies pour retrouver les éventuels cas qui circuleraient sur le territoire national. A titre d’exemple, il a indiqué que face au cas de polio de Ouargaye, une campagne de vaccination de ratissage a permis de toucher plus de 174 mille enfants à Ouargaye et à Bittou. Comme perspectives, a-t-il dit, le ministère de la Santé entend réviser le plan de riposte pour prendre en compte les districts de Kaya ou de Bogodogo où des cas ont été détectés récemment.

Adama SEDGO

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