La phase 3 du Programme d’appui au renforcement des capacités institutionnelles (PARCI III) portée par la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et la Banque africaine de développement (BOAD) a été lancée, mardi 17 juin 2025, à Ouagadougou. Ce programme est financé par l’Union européenne à hauteur de 3 milliards de francs CFA.
La Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et la Banque africaine de développement (BOAD) se sont inscrites dans une dynamique de modernisation et de renforcement de leur gouvernance. A cet effet, les deux institutions ont conçu la phase 3 du Programme d’appui au renforcement des capacités institutionnelles (PARCI III) pour soutenir la consolidation des réformes institutionnelles et opérationnelles en cours et visant à optimiser la planification stratégique des programmes communautaires et assurer une gestion efficace des ressources humaines et financières. Le PARSI III, financé par l’Union européenne (UE) à hauteur de 3 milliards de francs CFA, s’étend sur la période 2025-2027.
Il a été officiellement lancé par le président de la Commission de l’UEMOA, Abdoulaye Diop, mardi 17 juin 2025, à Ouagadougou. Il ressort de la présentation du PARCI III, qu’il
se situe dans un contexte général de modernisation entamée avec le Cadre d’actions prioritaires 2021-2025 (CAP 2025) et qui se poursuit avec le Plan stratégique Impact 2030 de la Commission de l’UEMOA ainsi qu’avec le Plan Djoliba de la BOAD. Pour Abdoulaye Diop, ce nouveau programme va permettre d’améliorer les capacités des deux institutions régionales à coordonner les politiques au sein de l’espace communautaire. Il va s’agir, selon lui, de mettre en œuvre un ensemble d’actions qui contribuent notamment au renforcement du leadership de la Commission de l’UEMOA, à la mise en place d’un système intégré et optimisé de gestion financière, à l’actualisation et à la mise en œuvre du cadre juridique et réglementaire du système d’octroi de subventions, à la mise en place de dispositifs de pilotage et de suivi des politiques, programmes et projets de la Commission de l’UEMOA, au renforcement du cadre institutionnel et opérationnel d’exécution du budget programme de la Commission de l’UEMOA, y compris le renforcement des capacités des parties prenantes, des équipes de la BOAD en charge des nouveaux secteurs clés, à savoir l’environnement, la finance climat, la biodiversité, la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE), la santé, l’éducation et l’économie numérique.
Renforcer la crédibilité de la BOAD

Il a également souligné que la BOAD bénéficiera d’un soutien pour tirer profit de l’accréditation des 9 piliers de l’Union européenne, garantissant ainsi sa conformité aux normes internationales et renforçant sa crédibilité en tant qu’institution financière régionale engagée dans le développement durable.
« Je mise aussi sur le professionnalisme de l’assistance technique mobilisée dans le cadre de ce programme pour atteindre les résultats escomptés. Ensemble, nous créerons un environnement propice à l’innovation et à l’excellence, renforçant ainsi la confiance de nos concitoyens dans nos actions que nous menons à son endroit », a-t-il soutenu.
Le vice-président de la BOAD, Abdoulaye Daffé, a dit être persuadé que les administrations bien formées et outillées sont le socle indispensable à toute politique de transformation structurelle. C’est pourquoi, il a réaffirmé l’engagement de la BOAD dans le processus et souhaité plein succès à la mise en œuvre du programme. Quant à l’ambassadeur de l’UE au Burkina Faso, Daniel Aristi Gaztelumendi, il a indiqué que le PARCI III, financé par son institution, au titre de l’Instrument de voisinage, de développement et de coopération internationale (NDICI-Global Europe) 2021-2027, s’inscrit dans la dynamique des mesures de soutien à la consolidation des réformes institutionnelles en cours au niveau de la Commission de l’UEMOA et de la BOAD.
Il a, aussi, rappelé qu’en août 2023, leurs deux institutions avaient signé deux conventions de financement pour un montant global de 53 milliards F CFA. « Il s’agit de la composante Afrique de l’Ouest du programme Nature Africa, dont l’objet est de réduire la perte de biodiversité et du projet de stabilisation dans les 4 zones transfrontalières du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Ghana. Par ailleurs, le 10 juin dernier a démarré un autre important programme d’appui à la concurrence et à la sécurité des produits de consommation dans la région pour un montant de 5 millions d’euros dont la convention de financement avait été signée, le 29 novembre 2024 », a-t-il précisé. Et de féliciter l’UEMOA pour les résultats tangibles enregistrés en trois décennies d’existence, malgré le contexte sécuritaire.
Adama SAWADOGO
Abibata KARA
(Stagiaire)