Projets « gouvernance économique » : le gouvernement dresse un bilan à mi-parcours satisfaisant

Le Ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective (MEFP) a organisé, le vendredi 4 août 2023, à Ouagadougou, une session couplée de revue à mi-parcours de 2023 du cadre sectoriel de dialogue de « gouvernance économique » et de l’assemblée sectorielle des projets et Programmes de développement (PDD).

Le ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective poursuit ses efforts de développement du Burkina. Dans ce sens, les cadres du département et les partenaires techniques et financiers ont tenu une session couplée, le vendredi 4 août 2023, à Ouagadougou. Il s’agit d’une part, d’une revue à mi-parcours de 2023 du cadre sectoriel de dialogue « gouvernance économique » et d’autre part de l’assemblée sectorielle des projets et programmes du secteur gouvernance économique. Pour le ministre de l’Economie, les sessions des cadres de concertation du secteur « gouvernance économique » constituent une tribune pour eux, acteurs étatiques et non-étatiques d’examiner les performances du secteur et de dégager les perspectives. « Cette session couplée est consacrée à l’examen et à l’adoption du rapport d’évaluation des performances des projets et programmes de développement du secteur de la gouvernance économique », a-t-il déclaré. M. Nacanabo s’est réjoui du bilan à mi-parcours. A son avis, malgré le contexte difficile et inédit dans lequel ils mènent les activités, le secteur de la gouvernance économique a enregistré des résultats forts appréciables. Il a indiqué que ce qui est du plan d’actions pour la stabilisation et le développement, plus de 1 231 milliards F CFA ont été mobilisés, soit un taux de recouvrement de 106,10 % par rapport à l’objectif semestriel évalué à 1 160,22 milliards FCFA. Le ministre a ajouté que des projets d’environ 2 000 jeunes promoteurs ont été financés. Aussi, des articles ménagers essentiels et des intrants agricoles ont été mis à la disposition de 55 635 Personnes déplacées internes (PDI) et des populations hôtes vulnérables, a-t-il précisé. Pour le ministre Nacanabo, concernant les projets et programmes, le rapport d’évaluation soumis à leur examen a porté sur les performances de 22 projets et programmes de développement du secteur. « A l’issue de l’évaluation, la note moyenne de ces projets et programmes est de 35,82 points sur 50, traduisant une assez bonne performance. Sur les 22 projets et programmes évalués, 7 présentent de bonnes probabilités d’atteinte des objectifs et sont classés au vert. 14 sont à l’orange, présentant des probabilités modérées d’atteinte des objectifs et 1 seul présente des risques de non atteinte des objectifs », a-t-il confié. Toutefois, le ministre a relevé que comparativement à l’évaluation précédente (2019-2020) où la note globale était de 34,88 points, la performance du portefeuille des projets et programmes du secteur est en légère hausse mais nécessite d’être d’avantage améliorée.

Protéger le pouvoir d’achat des populations

Selon le premier responsable du département, les projets et programmes contribuent fortement à l’atteinte des objectifs de l’Etat. « Bon nombre de projets et programmes fonctionnent très bien mais enregistrent encore des défis à relever. Parmi ces défis, il y a d’abord le défi sécuritaire parce que les projets s’exécutent dans des zones où souvent l’accessibilité est difficile. Il faut donc travailler à faire en sorte qu’on puisse renforcer la sécurité pour permettre la réalisation de ces projets au profit des populations. Quelques difficultés ont été relevées mais nous allons travailler à faire en sorte que ces projets puissent véritablement nous permettre d’atteindre les objectifs, notamment travailler à atteindre les 4 piliers qui ont été prévus dans le plan d’actions de stabilisation et de développement », a-t-il expliqué. Selon la chargée des opérations du portefeuille du Burkina Faso auprès de la Banque mondiale, Pauline Zouré représentant la cheffe de file des partenaires techniques et financiers, la mise en œuvre des activités du secteur de la « gouvernance économique » pour le premier semestre 2023 s’est déroulée dans un contexte difficile, marqué aux plans national et international par les défis multiformes auxquels est confronté le gouvernement et qui ont un impact sur le quotidien des populations et du secteur privé. Elle a indiqué que le secteur de la « gouvernance économique» a fait preuve de résilience et a consolidé certains acquis encourageants dans plusieurs domaines. Cela s’est traduit par une exécution physique et financière du plan d’actions respectivement de 53% et 30%, a soutenu Mme Zouré. La représentante de la Banque mondiale a par ailleurs noté que l’on enregistre un dépassement des objectifs 2023 de mobilisation des recettes par les régies financières. Idem dans le secteur de la commande publique, la finalisation de plusieurs projets de textes, notamment l’accès à la commande publique des entreprises nationales et le code de la commande publique. Pour Pauline Zouré, nonobstant ces avancées importantes, des défis restent à relever, notamment la prise et la mise en œuvre effective de mesures plus vigoureuses et efficaces pour atténuer les effets de l’inflation et protéger le pouvoir d’achat des populations.

Abdoulaye BALBONE

Boukaré OUEDRAOGO (Stagiaire)

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