Le président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Idrissa Ouédraogo, a rendu visite au président de l’Assemblée législative de Transition (ALT), le vendredi 23 février 2024 à Ouagadougou. Ils ont échangé sur les enjeux de la régulation des médias.
Le collège des conseillers du Conseil supérieur de la communication (CSC) veut être au parfum de l’information sur le fonctionnement et les prises de décision de l’Assemblée législative de Transition (ALT). C’est dans cette optique que son premier responsable, Idrissa Ouédraogo, a rendu une visite de courtoisie au Président de l’ALT, Ousmane Bougouma, le vendredi 23 février 2024 à Ouagadougou.
Au sortir de l’audience, le président du CSC a laissé entendre qu’il est venu présenter le collège des conseillers au président de l’ALT et aux députés. Il a remercié la Représentation nationale pour la pertinence des modifications qu’elle a apportées au texte du CSC. Pour lui, la modification des textes va permettre à l’institution de remplir sa mission dans un contexte qui a clairement évolué.
ALT« Nous avons présenté quelques défis en termes de modernisation, de renforcement des capacités. Car certains acteurs, comme les journalistes et la communication publique, ont besoin que d’autres portes s’ouvrent pour la pratique du journalisme et de la communication publique », a-t-il précisé. M. Ouédraogo a expliqué qu’il n’existe pas de textes spécifiques. Selon lui, l’essentiel est fait et une bonne partie des pratiques va permettre d’éviter la régulation en abordant des questions à l’avance.
Il a indiqué que la publicité et l’information sont toutes réglementées à postériori alors qu’elles ne sont pas de la même nature d’activité. Pour le responsable du CSC, la révision des textes évitera de porter atteinte aux éditions. Il a souligné que l’apport et le rôle de l’ALT seront les bienvenus dans une nouvelle configuration de l’économie des médias. « Nous demandons à l’ALT de nous aider à parler aux autres concitoyens de la presse sur le fait que le scoop n’est plus une référence, ni au niveau de la déontologie ni au niveau de l’économie des médias», a-t-il révélé.
A entendre Idrissa Ouédraogo, donner des informations n’est pas la denrée la plus importante aujourd’hui, c’est l’utilité sociale et politique qui permet de distinguer cela. Il a saisi l’occasion pour rappeler les rôles des médias. « En ce qui concerne la presse écrite, il est bien clair qu’elle est entièrement autonome. Mais en ce qui concerne les radios et les télévisions, ce sont des concessions de service public», a mentionné M. Ouédraogo. Il a notifié que c’est l’Etat qui décide de confier à certains privés, l’exercice d’une mission importante pour la société.
Donald NIKIEMA
Gbetcheni KAMBIRE (Stagiaire)