
Le ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières organise un atelier national d’élaboration et de validation du plan d’actions sur la réhabilitation et la fermeture des sites miniers au Burkina Faso les 29 et 30 décembre 2025, à Ouagadougou.
Bien que le secteur minier occupe une place stratégique dans le développement économique du Burkina, les activités minières doivent être « rigoureusement » encadrées afin de prévenir et limiter les impacts environnementaux et sociaux. Dans cette optique, le ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières tient les 29 et 30 décembre 2025, à Ouagadougou, un atelier national de validation du plan d’actions sur la réhabilitation et la fermeture des sites miniers.
Le plan d’actions sur la réhabilitation et la fermeture des mines en cours de validation et axé sur la réglementation des textes et le renforcement des capacités s’étale de 2026 à 2028. Selon le représentant du ministre chargé des Mines, Salif Boussim, la rencontre réunissant des responsables de structures centrales et déconcentrées, des représentants de la chambre de mines, des sociétés minières industrielles et semi-mécanisées va permettre de s’accorder sur les actions à entreprendre dans le cadre de la réhabilitation et de la fermeture des sites miniers au cours des trois prochaines années.
Elle offre également l’opportunité de définir les rôles et responsabilités dans l’exécution des activités et une feuille de route pour la mise en œuvre des actions inscrites dans le programme. M. Boussim a indiqué que la gestion de l’environnement minier demeure un des principaux défis à relever.
Renforcer la gestion durable

Selon lui, malgré l’existence d’outils juridiques, des difficultés subsistent, particulièrement la réhabilitation et la fermeture des sites miniers. « L’exploitation de l’or a des conséquences sur le sol, l’habitat, la population. L’atelier vise à prendre en charge ces effets néfastes liés à l’exploitation minière », a-t-il expliqué.
De son avis, le plan d’actions soumis à validation permet de renforcer la gestion durable des ressources minières conformément aux textes réglementaires en vigueur. Il constitue, a-t-il poursuivi, un outil de planification visant à encadrer les interventions des acteurs impliqués dans la réhabilitation et la fermeture des sites miniers, à travers un cadre opérationnel clair en vue d’en garantir l’efficacité et l’appropriation des parties prenantes. En outre, il a confié que ce document servira de plateforme d’échanges et de renforcement de la collaboration, traduisant une approche concertée et inclusive.
Le directeur général des mines et de la géologie, Aristide Belemsobgo, a indiqué que l’élaboration du plan d’actions fait partie des recommandations issues de la Semaine des activités minières d’Afrique de l’Ouest (SAMAO) 2025, afin de prendre en compte les urgences et les priorités en termes de réhabilitation des mines. Il a fait savoir que la réhabilitation vise à réaménager les sites qui ont été impactés afin de donner une nouvelle vie à ces espaces. « Nous n’avons pas encore eu de réhabilitation de mines, parce que la plupart de celles qui sont en activités ne sont pas à leur fin de vie. Même si, actuellement, nous avons des sociétés minières qui ont des initiatives en termes de réhabilitation progressive », a-t-il signalé. Il a soutenu que l’objectif est d’exploiter mais, au fur et à mesure qu’on réhabilite les zones où l’exploitation est
terminée.
Aly SAWADOGO





