Dès son arrivée à la tête de la Transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré a prioritairement mis l’accent sur un nouveau système de défense et de sécurité. Il a alors procédé à une vaste réorganisation de l’armée en créant trois nouvelles régions militaires, portant à six le nombre de régions militaires, six légions de gendarmerie et six groupements de forces, le tout couronné par la mise sur pied de Bataillons d’intervention rapide (BIR) et de Groupements d’unités mobiles d’intervention (GUMI) issus de la Police nationale.
La lutte contre le terrorisme et la défense opérationnelle du territoire national imposent à l’Etat et aux militaires un nouvel ordre de dispositif martial. Une donne bien comprise des autorités de la Transition qui ont vite recentré les besoins sur un autre système de défense et de sécurisation des biens, des populations et du territoire. C’est en cela que l’ancien dispositif militaire a connu un profond remaniement avec à la clef, l’apparition de nouvelles unités, de nouveaux corps d’élite à travers un nouveau découpage des régions militaires. En effet, dès les premières heures du pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, il a procédé à une vaste réorganisation du système militaire qui existait jusqu’alors par la création de trois nouvelles régions militaires, portant à six, le nombre total de régions militaires, la création d’une nouvelle région aérienne, portant à deux le nombre de régions militaires aériennes, et la création de six légions de gendarmerie et six groupements de forces.
En réalité, ces régions militaires, groupements de forces, régions aériennes et légions de gendarmerie couvrent, chacune, une ou plusieurs régions administratives. Convaincu que « la meilleur façon de se défendre c’est d’attaquer », le capitaine- président, Ibrahim Traoré, a aussi procédé à la signature d’un décret portant création de six Bataillons d’intervention rapide (BIR) au sein des forces armées avec pour objectif d’intervenir le plus rapidement possible et le plus en avant, en privilégiant la mobilité et la puissance de feu face à toute menace contre l’intégrité territoriale. Dans un contexte où, l’ensemble des forces en présence sont mobilisées, la Police nationale va apporter sa touche par une levée de milliers d’hommes pour former les Groupements d’unités mobiles d’intervention (GUMI). Aussi, par la suite, le gouvernement de la Transition a lancé le recrutement de 50 000 combattants, les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), supplétifs de l’armée pour épauler l’armée dans la lutte contre le terrorisme. Et, désormais, toutes ces forces sont coordonnées par le Commandement du théâtre des opérations nationales (COTN) régi par une nouvelle ordonnance qui le place sous l’autorité administrative du Chef d’état-major général des armées (CEMGA) et l’autorité opérationnelle du chef d’état-major général adjoint des armées.
Et c’est l’ensemble de ce dispositif qui concourt jusqu’à ce jour à la reconquête de l’intégrité du territoire, à la lutte pour la réinstallation des populations déplacées et à l’approvisionnement des zones sous blocus terroriste telles que Djibo, Titao…par l’escorte des convois de marchandises et de vivres. Ce nouveau maillage sécuritaire du pays a visiblement fait ses preuves en matière de lutte contre le terrorisme et la guerre contre le grand banditisme. Et le chef de l’Etat, tel un grand « As » de guerre, observe constamment, le dispositif et opère par moments des articulations afin d’offrir la puissance de feu et toute l’énergie nécessaire au combat sur le terrain. Avec cette stratégie offensive, des opérations menées par les FDS et les VDP ont permis de reconquérir la ville de Solenzo (tombée sous le contrôle terroriste depuis septembre 2022 et récupérée à la suite de l’opération FELOHO) et celles de Gassan dans la région de la Boucle du Mouhoun, Falangoutou dans la région du Sahel, etc. La situation sécuritaire est certes, toujours un peu préoccupante avec les incursions armées dans plusieurs localités, mais les forces combattantes affichent une détermination qui augure des lendemains meilleurs.
Wanlé Gérard COULIBALY