Réveillon du nouvel an: Entre réjouissances et prières à Bobo-Dioulasso  

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A l’instar des populations des autres villes du Burkina Faso et du monde entier, les Bobolais ont célébré la Saint Sylvestre, marquant la fin de 2018 et le début de 2019. Dans la capitale économique, l’évènement a été marqué par des réjouissances et des prières.

 31 décembre, dernier jour de l’année 2018. Il est 22 h 30 minutes, au cœur de la Cité de Sya. Le dispositif sécuritaire est impressionnant. Partout, aux abords des feux tricolores, des policiers et deVolontaires adjoints de sécurité (VADS) veuillent au grin. Sur les différentes artères, les patrouilles de la police et de la gendarmerie sont visibles çà et là. La place des Martyrs (ex-place de la Mairie), lieu habituel de célébration des festivités du réveillon par le conseil municipal de Bobo-Dioulasso, est désespérément vide. En effet, compte tenu du contexte sécuritaire actuel, toutes  les activités festives prévues par la commune, dans le cadre du nouvel an, ont été annulées sine die. Néanmoins, nombreux sont les Bobolais qui ont pris d’assaut les maquis, boîtes de nuit et autres espaces de détente. Un tour dans quelques maquis nous a permis de nous en apercevoir. Au maquis Tamani, la piste de danse est bondée de monde.  « Pour bien entrer dans la nouvelle année, il est nécessaire de se défouler afin de laisser le stress de l’année dernière », confie Mahamadou Zougba. Si certains ont manifesté leur joie de voir le nouvel an dans un maquis, d’autres ont préféré consacrer la nuit de la Saint Sylvestre au recueillement.

 A l’Eglise centrale de l’Alliance chrétienne de Bobo-Dioulasso, les fidèles ont confié la nouvelle année à Dieu.

A l’église catholique Saint Vincent de Paul de Koko, c’est une église pleine de fidèles que nous avons trouvés sur place. « Je suis venu rendre grâce à Dieu pour les bienfaits reçus en 2018 et en même temps, lui confier la nouvelle année », fait comprendre Benjamin Drabo. Même son de cloche pour Kassoum Sampana. Selon lui, en tant que croyant, il est important de commencer 2019 dans la prière. Cap est mis ensuite à l’église centrale de l’Alliance chrétienne de Bobo-Dioulasso. C’est le même constat. Des fidèles se sont réunis pour la même cause : rendre grâce à Dieu. C’est le cas de Amadou Ouattara dit « Pasteur photo ». Tout chrétien doit, de son avis, remercier Dieu pour l’année 2018 et par la même occasion, confier la nouvelle année. Peu après minuit, l’équipe de reportage fait une escale, au commissariat central de police de Bobo-Dioulasso afin de s’enquérir du climat sécuritaire qui prévalait dans la ville en ce moment. Le commissaire principal de police, Oumarou Songné, commissaire central de police de la ville de Bobo-Dioulasso, a fait savoir que ses hommes sont sur le terrain depuis plus d’une semaine afin « de rassurer » les Bobolais. A l’en croire, aucun événement malheureux n’a été signalé par ses hommes sur le terrain. Notre visite au Centre hospitalier universitaire Sourou-Sanon (CHUSS) a constitué la dernière étape de la soirée. A 0 heure 53 minutes, c’est tout heureux que le Pr Der Adolphe Somé, médecin gynécologue obstétricien et l’équipe de garde accueillent le premier bébé de l’année 2019 à la maternité du CHUSS. De sexe masculin, le nouveau-né pèse 3,1 kilogrammes.

Boudayinga J-M THIENON


Des pétards malgré l’interdiction

Fait marquant, malgré le contexte sécuritaire actuel et l’interdiction des pétards, les explosifs ont éclaté à gogo. Une situation que le commissaire central de police de la ville de Bobo-Dioulasso, Oumarou Songné, n’a pas  manqué de déplorer qui, de son avis, rendre difficile l’accomplissement de la mission des forces de défense et de sécurité. Il a, de ce fait, exhorté les populations à plus  de sagesse, de civisme, de prise de conscience et de changement dans ce contexte d’insécurité. En raison de la situation qui prévaut au Burkina Faso et en hommage aux braves soldats tombés les armes à la main pour la patrie, tout Burkinabè conscient doit accepter de ne plus utiliser les explosifs, a-t-il poursuivi. S’il y a un incident, selon lui, il serait difficile pour les forces de l’ordre de faire la différence entre le bruit de pétard et celui d’une arme.

B J-M T


Des actes d’incivisme sur des policiers

Juste après notre entretien avec le commissaire central de police de la ville de Bobo-Dioulasso, Oumarou Songné, deux policiers revenant d’une patrouille rentraient dans la cour du commissariat. M. Songné se rassurait auprès de ses hommes de la bonne conduite de leur mission. Tout s’est bien passé, répondaient-ils, avant que l’un des deux ne donne une anecdote. Peu après minuit, pendant que les populations jubilaient, des individus malintentionnés ont essayé de jeter des pétards dans le véhicule en patrouille. Fort heureusement, il y a eu plus de peur que de mal. Un comportement condamnable et difficile à comprendre.

B J-M T

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