Secteur n°5 de Yako : des biodigesteurs font la fierté des ménages

Le grand chancelier des Ordres burkinabè, André Roch Compaoré, en compagnie des responsables du programme national de biodigesteur et l’Association pour la sauvegarde de l’environnement (ASE) a visité, le jeudi 10 janvier 2019, les infrastructures de biodigesteurs dans les ménages du secteur n°5 de Yako dans la région du Nord.

Le programme national de biodigesteurs souhaite mettre fin à l’utilisation du bois de chauffe et le charbon de bois dans les ménages du Burkina Faso. A cet effet, il a réalisé environ 65 ouvrages de biodigesteurs au profit des ménages de la province du Passoré. C’est pour se rassurer de l’opérationnalité des infrastructures que les premiers responsables dudit programme sous l’invitation du Grand chancelier des Ordres burkinabè, André Roch Compaoré en compagnie des autorités provinciales, conduites par le haut-commissaire de la province, Ousmane Balima, a effectué, le jeudi 10 janvier 2019, une visite des réalisations d’infrastructures de biodigesteurs dans les ménages du secteur n°5 de Yako dans la région du Nord. Cette tournée a permis à l’ensemble de la délégation de découvrir entre autres, le processus d’installation du biodigesteur dans les ménages bénéficiaires, de suivre une présentation de la maquette des ouvrages, de démontrer leur mode de fonctionnement.

Au cours de ces échanges, les bénéficiaires ont dit tout le bien que renferme cette technologie. Selon la porte-parole des ménages bénéficiaires, Fatima Sinon, le biodigesteur contribue à éclairer des ménages, à bien cuir les aliments, à fertiliser les sols, à augmenter les productions agricoles à travers l’utilisation du compost au détriment de l’engrais chimique et surtout à la préservation de l’environnement. De son avis, l’acquisition d’un biodigesteur nécessite au moins deux têtes de bœufs, d’un point d’eau permanent à proximité du ménage, d’un espace pour son implantation et en garantir la propriété foncière.

12 000 biodigesteurs réalisés

Le coordonnateur du programme national de biodigesteur au Burkina Faso, Xavier Bambara, a précisé que pour faciliter l’accès du plus grand nombre à la technologie aux multiples vertus, l’Etat burkinabè s’est engagé à mettre à la disposition des ménages une subvention de 160 000 F CFA le biodigesteur, peu importe le volume d’une infrastructure réalisée dont le coût global de réalisation est estimé à 300 000 F CFA. M. Bambara a, par ailleurs, expliqué que ladite subvention permet de prendre en compte, entre autres, les prestations du maçon pour la construction et le service après-vente pendant la période de garantie, la formation, l’entretien, l’utilisation des ouvrages et l’acquisition d’accessoires de plomberie pour l’utilisation du réseau. «A ce jour, 12 000 biodigesteurs ont été réalisés par le programme au Burkina», a confié le coordonnateur. Le Grand chancelier André Roch Compaoré a, pour sa part, invité les ménages à l’entretien de ce dispositif de qualité. Car, a-t-il poursuivi, le biodigesteur est assurément une solution de développement du Burkina Faso.

Zezouma Elie SANOU

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