Séminaire gouvernemental: les enjeux de la transformation digitale à l’ordre du jour

Les membres du gouvernement ont été outillés sur les enjeux liés à l’intelligence artificielle qui redessinent les contours de l’action publique.

Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a présidé, ce lundi 25 août 2025, un séminaire gouvernemental consacré à la transformation digitale, placé sur le thème « En route pour 2030 ».

Dans son allocution d’ouverture, le chef du gouvernement a rappelé l’importance du numérique et de l’intelligence artificielle pour l’avenir du Burkina Faso.
« Nous sommes engagés, sur instruction du camarade-Président, le capitaine Ibrahim Traoré, dans un processus de dématérialisation de nombreux actes administratifs pour plus de célérité et de transparence. L’intelligence artificielle, que certains considèrent comme la nouvelle révolution industrielle, nous oblige à nous mettre rapidement à niveau, afin d’être des acteurs et non des spectateurs des évolutions en cours », a-t-il déclaré. Tout en reconnaissant que l’intelligence artificielle peut susciter des appréhensions, le chef du gouvernement a insisté sur les immenses opportunités qu’elle offre.

Selon lui, l’essentiel est de disposer d’une politique claire, de miser sur la formation et les équipements afin de tirer pleinement parti de cette révolution technologique qui va redéfinir le monde du travail. Les travaux du séminaire ont été rythmés par trois

Le chef du gouvernement a insisté sur les immenses opportunités de l’intelligence artificielle.

communications portant respectivement sur le document d’orientation de la transformation digitale au Burkina Faso, l’intelligence artificielle et le bilan de la mise en œuvre du circuit intégré des missions à l’intérieur et à l’extérieur (CIM et CIMEXT). La vision affichée dans le document d’orientation est ambitieuse : permettre au Burkina Faso, d’ici 2030, de disposer d’une couverture nationale élargie en réseaux de communication électroniques de qualité, ainsi que de services numériques et postaux sécurisés répondant efficacement aux besoins des populations.

Pour réaliser cette ambition, douze chantiers structurants ont été identifiés : zéro zone blanche, zéro donnée à l’extérieur, zéro bâtiment non connecté dans l’administration publique, zéro papier dans l’administration publique, zéro cash dans les services publics, zéro infrastructure critique non protégée, une identité digitale pour tous, un accès inclusif au service public, une masse critique de talents pour le secteur IT, des services de télécommunications accessibles et de qualité, l’intelligence artificielle au service de tous les Burkinabè et une population numériquement alphabétisée.

Les enjeux liés à l’intelligence artificielle, qui redessinent les contours de l’action publique, ont également été expliqués aux membres du gouvernement avec une mise en perspective des opportunités qu’offre l’IA en termes d’amélioration de la gouvernance et de bien être des populations.
Relativement au CIM et au CIMEXT, des avancées notables sont enregistrées depuis leur mise en œuvre conformément à la circulaire du Premier ministre, nono-
bstant des lenteurs constatées dans certaines sociétés d’Etat et établissements publics de l’Etat (EPE).

A ce propos, le chef du gouvernement a rappelé que l’implémentation de ces outils ne constitue pas une option pour les services publics. Cette mesure “obligatoire,” selon les termes du Premier ministre est destinée à assurer une gestion efficiente des ressources publiques. En organisant ce séminaire, le gouvernement entend donner une nouvelle impulsion à la transformation digitale du Burkina Faso. La mise en œuvre des chantiers définis offrira au pays les moyens de s’arrimer aux évolutions technologiques mondiales, tout en répondant efficacement aux besoins des citoyens.

DCRP/Primature

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